1. Marie-Charlotte, Sainte-Nitouche ou fieffée coquine ?


    Datte: 28/09/2022, Catégories: fh, hplusag, jeunes, profélève, médical, religion, ffontaine, pénétratio, Humour Auteur: Onyx31, Source: Revebebe

    ... C’était le pompon ! Était-elle vraiment sérieuse avec son histoire de cancer ? Naïve à ce point ? C’est qu’elle en serait bien capable. Dois-je facturer des heures supplémentaires à l’école ?
    
    *****
    
    Samedi 6 avril 1968
    
    Toulouse. Gare Matabiau.
    
    La micheline rouge et blanche est à quai. Marie-Charlotte monte à bord et s’installe le plus confortablement possible près de la fenêtre afin d’avoir de l’air. Le trajet va être long et épuisant d’ici Rodez. Après plusieurs heures passées à lire, le train arrive enfin à destination. La jeune étudiante en descend et se dirige vers un vieux bus Saviem. Quelques minutes plus tard, le voilà roulant cahin-caha sur les petites routes mal entretenues jusqu’à Rodelle, un petit village reculé du causse aveyronnais.
    
    À peine descendue du car, la jeune étudiante se dirige d’un pas débonnaire vers l’église. La porte est entrouverte, elle entre alors sans hésitation. Elle y trouve monsieur le curé vaquant à ses occupations.
    
    — Bonjour, mon Père, l’apostrophe-t-elle de sa voie juvénile.
    — Bonjour, Marie-Charlotte, comment vas-tu ?
    — Très bien, merci.
    — Et tes parents ?
    — Je ne sais pas, je suis venu vous voir directement en rentrant de Toulouse. Je voudrais me confesser maintenant si c’est possible, car demain je vais avoir du travail avant la messe, enfin, si cela ne vous dérange pas, bien évidemment.
    — Avec grand plaisir, je suis toujours disponible pour les ouailles fidèles comme tes parents et toi. Pose ton sac ici et ...
    ... suis-moi dans le confessionnal. Ma fille, récitons tout d’abord unNotre Père et unJe vous salue Marie.
    
    Les deux prières expédiées, Marie-Charlotte prend la parole.
    
    — Bénissez-moi, mon père, car j’ai grandement péché depuis le week-end dernier où je me suis confessée avec vous. Voici la liste de toutes les compromissions que j’ai commises envers Dieu, mon prochain et moi-même.
    
    La jeune fille se lance alors dans le récit très précis de sa consultation si particulière sans rien omettre de chaque détail, insistant particulièrement sur les plus croustillants, sans oublier, l’apothéose finale, l’arrosage de son professeur. Durant son laïus, elle jette régulièrement des coups d’œil au curé. Elle ne l’a jamais vu dans cet état, une boule de nerfs, les mains agitées enserrant sa bible, suant à grosses gouttes, les traits contractés tout en se dandinant sur son banc. Elle prend son temps, rendant la torture de plus en plus insoutenable avant de conclure :
    
    — Je demande pardon à Dieu, et à vous, mon Père, pénitence et absolution. Je sais, je suis une pécheresse, une jouisseuse et une femme fontaine qui plus est, c’est très mal, peut-être même que c’est le diable lui-même qui m’habite.
    
    Elle se jette alors à genoux, croise les mains en les levant et plante son regard droit dans les yeux du curé. Ignore-t-elle que les deux boutons du haut de son corsage sont ouverts ? Comme un malheur n’arrive jamais seul, le dernier soutien-gorge propre qui lui restait ce matin était trop petit. ...
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