Halte improvisée - Histoires de Sexe

Halte improvisée

... instant deux seins blancs et lourds, tenus pas un joli soutien-gorge de dentelle blanche. Elle vit passer son regard bleu dans la profondeur que formait sa poitrine et rougit de nouveau.

— Avec plaisir, dit-il. Et pardon si je vous ai importunée avec ce verre ; peut-être une envie de partager un peu de solitude…

Elle se redressa sur sa chaise et lui sourit.

— C’est gentil ; la plupart du temps nous autres femmes, on est importunées par des hommes un peu rudes voire grossiers… Vous avez bien fait, dit-elle dans un léger soupir.

Il la regarda. Son visage était lisse, son nez droit et ses pommettes comme gommées par l’oblong du visage, assez quelconque, cela étant. Mais sa peau blanche respirait la douceur.

Sans rien dire, comme un signe d’apaisement, il vint caresser de sa main le bas de sa joue et le coin des lèvres. Elle rougit de nouveau.

— Oh ! dit-elle en respirant plus fort.

Il devina la pointe de ses seins durcir à travers la dentelle, derrière ce chemisier blanc qui venait de se tendre. Il lui demanda d’où elle venait, ce qu’elle faisait, ce qu’elle aimait. Il répondait aussi à ses questions. Très vite leur conversation devint celle de deux amis très proches ou très lointains. Elle était visiteuse médicale, souvent en déplacement. Divorcée avec une passion pour sa fille qui l’attendait chez sa mère. Trois générations de femmes… Était-ce la peur des hommes ? Et elle parlait des médecins et des pharmaciens qui, souvent, lui faisaient la cour et « ne ...

... pensaient qu’à ça… » disait-elle.

Blonde, aux cheveux courts, la jeune serveuse était venue apporter d’autres verres ; son regard brillant et amusé montrait qu’elle ne perdait rien de la complicité naissante entre lui et cette femme inconnue, brune, au chemisier blanc qui s’ouvrait un peu plus au fil de leurs rires. Ses yeux brillaient aussi parce qu’elle avait vu le regard de l’homme sur elle quand elle passait entre les tables. Sa jupe, très courte, laissait deviner le haut de ses cuisses et le début du galbe de fesses rondes et musclées.

L’inconnue brune lui dit :

— Vous la trouvez mignonne cette petite ? en plantant son regard ambré dans ses yeux.

Il sourit et lui prit la main. Elle se laissa faire, presque tétanisée de ce contact. Sa main était douce, simplement posée.

— Vous savez le regard des hommes est ainsi fait… On ne peut se déprendre des mille détails qui font la beauté ou le charme des femmes.

Elle baissa les yeux, puis lui souriant répondit en rougissant de nouveau :

— J’aime assez que l’on puisse imaginer goûter mes charmes…

Le restaurant était presque vide et le personnel installait bruyamment le service du petit-déjeuner, faisant comprendre aux derniers convives qu’il était temps de quitter les lieux. Ils se levèrent ensemble et après avoir signé la note de leurs tables, rejoignirent le hall de l’hôtel, jouxtant le restaurant. Il la suivait, elle était assez grande. Avec des bottines à talon qui allongeaient ses jambes, masquées par ...