La correctrice (2) - Histoires de Sexe

La correctrice (2)

... oui, avant de sortir, juste après avoir lavé ma Maîtresse, celle-ci a fouillé mes armoires pour me sortir que du court, du très court. Sous ma minijupe, plus de petite culotte. Elle l’a remplacée par un vibro qu’elle commande à distance. Autant vous dire que je m’attends au pire, un délectable pire. Le pire, oui, un encore plus merveilleux orgasme. Un peu avant la maison d’édition, dans un recoin, ma Maîtresse me plaque contre un mur, me fouille mon intimité tout en m’embrassant cette fois amoureusement.

Et il y a son aveu, celui de ne jamais transgresser des règles que nous allons établir de concert.

À peine assise, ma Maîtresse m’oblige à relever ma trop courte jupette. Cette sensation réveille la nouvelle cochonne qui sommeillait encore il y a peu. Puis elle actionne mon vibro et je jouis, ma bouche sur son avant-bras.

— Pour ce qui est de prendre ton pied, tu vas le prendre ma petite chienne. Bien, allume ta bécane et nous allons établir les règles de nos jeux. Prends mon manuscrit et biffe tout ce que tu ne veux pas subir, OK et en rouge. Ma liste est tout à la fin, dans l’épilogue. Ensuite, tu soulignes ce que tu veux essayer et enfin, tu entoures tout ce que tu veux vivre.

— Ô avec infiniment de plaisir, ma divine Maîtresse, que je lui soupire amoureusement.

— Ici, sauf si tu tiens à ce que tous sachent, pas de Maîtresse, mademoiselle suffira.

— Bien Ô Mademoiselle.

Sur le clavier, sans même reprendre le divin manuscrit, je dresse une liste ...

... complète de tous les sévices décrits dans ce divin roman, les connaissant par cœur. Puis je biffe, souligne et entoure comme commandé.

— Alors Isabelle, comment cela se passe cette collaboration ?

— À merveille, cela me permet de plus m’investir. Je veux que son livre soit lu comme si le lecteur était la personne qui vit cette vie.

— Et vous Annick, comment cela se passe avec ma collaboratrice ?

— Nettement mieux que je ne l’avais supposé après notre téléphone. Nous sommes même sur la même longueur d’onde pour tout dire. N’est-ce pas Isabelle ?

— Parfaitement. Non, avec Annick, je crois pouvoir affirmer, sans me tromper, qu’une grande amitié est née. Du reste, si elle désire nous concocter un second bouquin, je voudrais y collaborer en sa compagnie et le corriger personnellement, ça va de soi !

— Parce que ce genre de littérature te plaît maintenant ?

— Jacques, il n’y a pas que ce livre très bien écrit, il y a aussi celle qui l’écrit et l’un ne va pas sans l’autre. Et puis, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

— Et c’est quoi qui te fait aimer ce genre ?

— Son intro et un paragraphe en particulier. En fait non, c’est le tout, à commencer par l’ambiance qui ne se passe pas entre des nantis. Oui et comme je te le disais, son intro. Il y a aussi quelques paragraphes qui suggèrent plus qu’ils décrivent et ça, tu vois, j’adore. Tout à fait entre nous, je ne pensais pas aimer ce livre en ayant lu l’histoire d’O et quelques autres par le passé. ...