Souvenirs de mon année Erasmus (5)
Datte: 11/09/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Napelast, Source: Xstory
... des réserves. J’avais connu des filles qui cachaient tellement bien leur jeu que personne n’aurait pu imaginer qu’elles étaient en fait des accros à la levrette.
Avec Jane, je devrais probablement adopter une stratégie différente de celle utilisée avec Krystyna, elle serait sans aucun doute plus difficile à convaincre, plus difficile à conquérir.
Pour me faciliter la tâche et pour donner un point de départ à ce défi, Pauline décida de faire les présentations lors d’une soirée qui avait lieu dans l’appartement d’un Italien. Nous nous sommes retrouvés tous les trois dans la cuisine:
— Je ne connais pas beaucoup de Français, mais je trouve toujours étonnant qu’un des clichés qui vous collent à la peau c’est de dire que les Français ont une manière "raffinée" de prendre la vie. Raffiné, c’est le mot ? demanda-t-elle, tout en portant le verre de vin qu’elle avait dans les mains à ses lèvres.
— Les clichés ont la vie dure, lui répondis-je. Dans les faits, tout dépend de ce que tu entends par "raffiné". Je peux te garantir que tous les Français ne le sont pas forcément.
— Mais c’est vrai que nous avons l’impression que vous les Français, vous pouvez parler de culture, de littérature, de peinture, de gastronomie, d’amour. De choses raffinées.
— En tout cas, c’est un cliché sympathique.
— Je sais que tous les Français ne peuvent pas être comme ça, je m’en doute, mais vous avez malgré tout cette réputation. Par exemple, vous ne buvez pas ce genre de vin ! ...
... Italien ou quelque chose, en tout cas, ça n’a pas de goût, dit-elle en riant et reposant le verre avec une mine de dégoût.
Je ris en la regardant. Elle était terriblement sexy.
— Non, c’est juste, tu as raison. On adore parler de vins, même quand on n’y connaît pas grand-chose.
— Vous avez aussi le cliché d’être romantique, mais je n’en ai pas encore vu beaucoup à l’œuvre.
Elle m’envoya un grand sourire que je n’arrivai pas à interpréter.
Elle avait vraiment des yeux magnifiques. Pauline sentant que le coup était bien lancé, me donna une petite tape discrète dans le dos et alla rejoindre le groupe.
Nous avons continué à discuter pendant longtemps, de ses études, de ses passions, des miennes, de toutes sortes de sujets fort intéressants. Plus la soirée avançait, plus les verres de vin italien ingurgités, plus j’avais envie d’embrasser fougueusement ces deux petites lèvres mises en valeur par un rouge vif.
Mais Pauline avait raison, elle n’était pas une fille facile. Il n’était pas difficile de nouer contact, mais loin d’être évident de passer à la vitesse supérieure. Dès que je voulais orienter un peu le sujet, ou la taquiner quelque peu, elle répondait par un sourire et revenait à son sujet de conversation. Elle ne termina d’ailleurs pas la soirée en ma compagnie et retourna se mélanger au sein du groupe.
Ce n’était pas gagné, mais j’avais néanmoins passé une très charmante soirée.
La semaine suivante avait été bien remplie. J’avais eu de nombreux cours ...