Tant à l'eau...
Datte: 06/09/2022,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Jane Does, Source: Xstory
La petite voiture blanche est suivie par une bleue aux marques « Gendarmerie ». La conductrice qui précède les forces de l’ordre entend son téléphone qui se met à grelotter. Son premier réflexe est bien sûr, de tendre le bras vers son sac à main. Elle se ravise soudain en songeant qu’elle va prendre une prune si elle répond en conduisant. Conduire ! Un bien grand mot puisque les automobiles sont bite à cul dans un de ces sempiternels embouteillages quotidiens aux heures de sortie des bureaux.
Elvire se crispe au son d’une autre sonnerie insistante. Il s’agit sans doute de son compagnon qui comme d’habitude s’inquiète. Loïc est du genre impatient. Il ne supporte pas qu’elle puisse avoir une minute de retard. Une sorte de jalousie maladive qui enfle au fil des mois. À tel point que ça commence à faire peur à la jeune femme. Lui et elle sont en ménage depuis quinze mois. C’est aussi son premier amant. Amoureuse folle de ce garçon, elle sourit en pensant à lui. Les coups de klaxon finissent encore par la stresser davantage.
Cette fois, les véhicules sont tous complètement à l’arrêt. Des sirènes hurlent et sur la bande d’arrêt d’urgence, les pompiers et le SAMU filent à toute allure. Sans doute un accident en amont du point où Elvire et les autres sont bloqués. Et son foutu portable qui n’arrête pas de lui rappeler qu’elle ne peut, qu’elle ne doit pas répondre. Ça dure une éternité. Il faut deux bonnes heures de plus pour que la situation se débloque. Enfin, exténuée par ...
... sa journée de travail, par cette trop longue attente, elle arrive chez elle.
Là, elle est accueillie très fraichement par Loïc.
— T’étais où ? Elvire, bon sang, je me suis fait un sang d’encre.
— Tu ne prends jamais la route toi, donc tu ne sais pas ce que sont les embouteillages. J’y ai droit tous les soirs alors tu devrais t’y habituer.
— Mais, je t’ai appelé je ne sais combien de fois ! C’est si compliqué de décrocher et de répondre. Avec qui étais-tu ?
— Quoi ? Primo, une voiture de flics me suivait alors pas question de perdre de points sur mon permis. Deuxio, je ne vois pas à quoi tu fais allusion avec ton «Avec qui étais-tu ? »
— Dis-le, que tu me fais cocu ! Je ne sais pas ce qui me retient de…
— De quoi ? Tu me frappes une seule fois et tu peux déguerpir, tu en es certain ! Tes menaces, j’en ai soupé. Ça fait je ne sais combien de temps que je supporte ta jalousie et ça ne peut plus durer.
— Moi jaloux ? Jamais de la vie !
— Alors, arrête avec tes scènes incessantes et tes menaces à mots couverts. Je vais au boulot tous les jours et je me tape le périphérique avec les aléas de la route. Si en plus je rentre à la maison pour en prendre plein la gueule par toi, ça va vite devenir impossible !
— Je suis sûr que tu baises avec un autre. Sois franche au moins une fois dans ta vie !
— Merde ! Tu as compris ? Merde ! Va te faire foutre. Tu ne sais pas ? Je me barre !
— Quoi ?
— Fiche-moi la paix, je vais coucher à l’hôtel, au moins, ...