1. Vacances à Oléron (1)


    Datte: 02/09/2022, Catégories: Hétéro Auteur: sameplayer, Source: Xstory

    ... gros pour la sirène. Ça ne marche que le temps que vous ne me demandez pas de chanter !
    
    On ne se connaît pas et il m’attaque déjà par le point le plus sensible. Les mots à double sens, teintés d’humour, légers... Des mots qui vous invitent sans rien vous réclamer...
    
    — Il vous reste quoi comme huîtres ?
    
    — Ici des grosses. Meilleurs à servir chaudes. Dans les parcs, il y a tout ce que vous voulez.
    
    — D’accord, mais moi, c’est pour manger de suite, avec une sauce à l’échalote, un pain beurré et un petit blanc, ce n’est pas pour faire une choucroute, même de la mer, et je ne vais pas attendre le retour de pêche lundi pour en manger, d’ailleurs lundi, c’est retour maison.
    
    — Ah ! c’est donc presque une question de vie ou de mort ? Soit c’est de bonnes huîtres aujourd’hui, soit vous repartez avec une sensation de vacances ratées ?
    
    — Pratiquement.
    
    — Pressée ? Vous, pas les huîtres...
    
    — Pressée. Disons qu’à seize heures, l’envie sera passée.
    
    — Mes parcs ne sont pas très loin. Une heure et vous avez des huîtres toutes fraîches.
    
    — Une heure, ça marche. Mais je ne veux pas attendre une heure pour rien.
    
    — Vous venez avec moi et en plus, je vous explique tout sur la culture des huîtres.
    
    Je ne l’avais pas vu venir celle-là. Et tout se bouscule. Je dis non et peut-être pas d’huîtres. Je dis oui et tout est possible. Je ne sais pas ce que je dois lire dans son sourire. Comment je dois l’interpréter ? Content de lui ? Et je me barre ! Du désir de vivre le ...
    ... moment ? Et je dis oui ! Allez, je ne sais plus qui disait ‘’la vie est trop courte pour être seulement petite’’. Et je m’entends dire ‘’D’accord’’...
    
    — OK. On ferme ! Vous avez des cuissardes ?
    
    — Non, mais un maillot de bain. J’avais envisagé la plage ce matin.
    
    — Si vous ne vous frottez pas aux casiers, ça reste la mer, et ça suffira.
    
    Je ne réponds pas. Son regard me plaît et il dérape sur mon décolleté. Un regard de désir. J’adore. Mon esprit imagine déjà plein de choses. On sort. Il ferme la cabane. Son pick-up est à côté.
    
    — Montez !
    
    Je monte, il sourit. C’est parti. Quelques centaines de mètres. Le port. Je le suis jusqu’à son petit bateau à fond plat. Il saute dedans et me tend la main, que j’ignore. Je saute, mais le bateau bouge et heureusement qu’il me rattrape, sinon je m’étalais lamentablement au fond de sa plate. J’ai senti ses muscles et son odeur. Je me détourne en disant merci, surtout qu’il ne voit pas mon trouble. Je m’assois, lui démarre le moteur. Dix minutes de navigation et on arrive sur le site ou il a ses huîtres. Dix minutes pendant lesquelles il m’explique les poches que l’on retourne, la surmortalité actuelle... Honnêtement, j’avoue que mon esprit est ailleurs.
    
    Il coupe le moteur et saute à l’eau.
    
    — On y est. Allez venez.
    
    Je fais passer mon tee-shirt par-dessus ma tête, je laisse tomber ma jupe le long de mes jambes. Je m’efforce à ne pas paraître trop sensuelle. Difficile. Ce n’est pas ma nature et ce mec m’excite. Je me ...