L'accord - Histoires de Sexe

L'accord

... habitués à supporter le regard de leur partenaire, laissant leurs attributs bien visibles, carte de visite de ce duo qui avait dû en voir des femmes comme moi.

Je me dis que je pourrais les émoustiller un peu. J’ai amené dans mon sac un vibro… Au cas où !

Je m’installe, assise sur la table basse qui leur fait face. Dans une posture outrancière, je me caresse avec le jouet qui vibre. Très vite, je vois leur sexe reprendre vie. Longue tige et gourdin prennent vie. De les voir m’excite et j’abandonne la position de femelle égoïste pour venir m’occuper d’eux. Fellation plus classique. Je ne recherche pas l’exploit, je cherche plutôt à tout contrôler.

L’image s’arrête et repart. Accélère. Romain me fait passer de l’un à l’autre pour stopper le moment fugitif ou la bite disparaît dans ma gorge.

— Salope ! J’entends distinctement.

La vidéo repart, accélère sur le passage où j’enveloppe chaque bite de sa protection. Je commence par venir sur Éric. Je m’empale sur lui, sous le regard de son copain qui s’entretient doucement. L’image accélère, me donnant l’allure d’une fanatique qui chevauche au galop alors qu’en réalité je dégustais chaque instant de mon va-et-vient. Puis je saute sur Kevin. Alors, l’image reprend sa vitesse normale.

C’est comme un voyeur, un homme qui regarde un film de cul, qui saute les passages qui ne l’intéressent pas, les liaisons entre deux baises pour déguster seulement les moments qui l’intéressent. Mais c’est mon mari, et je ne doute pas ...

... que ce qu’il revisionne, manifestement pour au moins la deuxième fois, n’est pas pour l’exciter, mais pour se forger une haine, pour me rabaisser dans son estime pour purger le reste d’amour qui nous unissait encore.

Le sexe de Kevin écarte mes chairs. J’en apprécie la taille, la dureté. Mon vagin le reconnaît, la queue d’Éric a déclenché un début de plaisir et le préservatif glisse sur un nuage de jus. Je m’active sur lui. On me voit de profil et mon visage montre toutes les marques du plaisir. Je ferme les yeux, je suis dans ma bulle, bulle perverse de désirs inavouables.

Je me trémousse. Il accélère. À nouveau, c’est une furie qui s’agite.

J’en ai un autre souvenir. C’est à ce moment-là que je me suis totalement libérée. Peut-être que jamais je n’aurai plus l’occasion de le faire. Le faire une fois ! Ne pas mourir idiote. D’ailleurs est-ce vraiment possible ? N’est-ce pas juste un fantasme pour des hommes et des femmes vicieux qui veulent tout essayer.

Je saute sur Éric. Cette façon de regarder, en accéléré, puis normalement, ou au ralenti, ce qui s’est passé en montre une version irréelle. Pourtant, alors que l’image me montre sur l’homme, que l’on voit ma main qui guide sa queue vers mon petit trou, que le gland disparaît avec une facilité déconcertante, montrant combien j’étais dans un trip de vraie pute, il stoppe l’image.

Je suis en suspension.

J’entends un bruit de verre. Romain se sert largement d’une bouteille que je ne voyais pas. De l’alcool de ...