L'accord - Histoires de Sexe

L'accord

... leurs poignées d’amour qui méritent bien leur nom.

Il halète. Je gémis. Mes mains sont libres maintenant et l’une va caresser mon clitoris et l’autre torture un téton libéré par mon amant.

Je me cambre. Nos chairs claquent. Son gourdin glisse dans ma grotte, mais il en repousse les parois avec des frottements délicieux.

Je jouis. Pas une montée brutale, non, presque contrôlée pour la guider, la concentrer, la faire jaillir. Il doit sentir que je coule, mouillant le latex et transformant ses mouvements en clapotis obscènes et délicieux.

Il se crispe. Il s’est bloqué tout au fond de mon vagin. Je sens les secousses alors qu’il se répand. Il se répand, malheureusement dans la capote, triste barrière à un plaisir désormais refusé.

Putain !

La pendule montre 15 h 40. Il nous reste du temps…

******

Je suis épuisée. Malgré la douche, tout mon corps est endolori et j’imagine que certaines parties vont se rappeler à mon bon souvenir pendant au moins une journée.

Bons souvenirs, oh que oui !

Je suis épuisée, mais comblée. Je suis épuisée, mais heureuse. Heureuse et d’une certaine façon fière d’avoir été à la hauteur de ces deux garçons qui me paraissent eux aussi sur les genoux. Ils font les fiers, ils s’attribuent la paternité de ce moment. Probablement qu’en sortant d’ici, ils vont se targuer d’avoir baisé trois fois une cochonne et chaude du cul.« Figure-toi qu’elle avait une culotte fendue avec un soutif pareil et des bijoux sur les tétons » ; « Une ...

... salope je te dis, tu aurais vu comme elle a fait une profonde à Éric. Moi, elle n’a pas pu, je suis trop gros ! »

Je suis épuisée et je dois me forcer pour la suite. Je ne sais si c’est le fait d’être sexuellement satisfaite, mais le scénario que j’avais prévu me paraît tout à coup trop théâtral.

Je pensais attendre l’arrivée de mon mari à poil sur le lit, les deux jeunes nus aussi. En réfléchissant, j’opte pour une scène plus soft. Plus soft pour la vue, mais toujours aussi lourde pour la réalité.

Il ne frappe pas, mais essaie de rentrer. La porte est fermée à clé.

— Une seconde… J’arrive !

Le temps de vérifier que je suis bien décoiffée et que ma robe de chambre bâille largement. J’entrouvre la porte. C’est bien lui.

— Ciel, mon mari ! dis-je en forçant le ton d’une touche de moquerie.

Il repousse la porte. Il n’attend pas et entre. Je vais refermer, mais Damien est derrière lui.

— Ciel, mon amant !

J’ai le réflexe de dire alors que je ne m’attendais pas à sa présence. Une preuve supplémentaire que les deux hommes sont complices.

Romain est comme saisi de stupeur en découvrant les deux hommes qui enfilent le pantalon. Damien semble lui aussi sidéré. C’est bien normal, ils pensaient arriver avant et constate que c’est après. Après, et avec deux hommes, deux jeunes hommes, deux beaux blacks.

Pendant ce temps, Éric et Kevin sont déjà prêts. Ils viennent vers moi. M’embrassent.

— Tu connais nos 06. On sera toujours là pour toi.

Kevin va ...