1. Lucie, But Not Lucky (?) Ch. 11


    Datte: 29/08/2022, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: bycinolas, Source: Literotica

    ... quelques filets de bave apparaissent aux commissures d'une bonne dizaine de lèvres. Un client, d'un geste évocateur, suce son pouce langoureusement. Quelques fronts commencent à briller et se perlent de fines gouttes de sueur, un filet de morve qui profitait de l'occasion pour se faire la belle se fait rattraper par un reniflement impératif après avoir parcouru la moitié du chemin vers la liberté.
    
    Aucun sifflement ne retentit, mais ils sont sur le bord de toutes les lèvres et n'attendent qu'un imperceptible signal pour s'exprimer. Je viens de rentrer dans l'arène, et j'ai l'impression d'être offerte en pâture, de servir de hors-d'œuvre à une bande de fauves affamés. Certes mon ego, devant autant d'expressions flatteuses, ne reste pas insensible, mais le tract de mon entrée en scène prend le dessus. Un doute m'habite et décuple mon stress, ils (Paul et le patron) n'envisagent pas que je fasse jouir toute l'assemblée j'espère.
    
    Sans autre raison qu'une pompe à bière en activité, la salle est effectivement bondée. Ils se sont donné le mot ce n'est pas possible autrement. Il n'y a aucune autre distraction dans ce bled le samedi soir? Le patron me colle, sans délicatesse, la main aux fesses pour m'inviter à me mettre au boulot. J'attaque une première table, la démarche gauche, masquant difficilement mon embarras et mes seins.
    
    Cela me démange de prendre mes jambes à mon cou et de les laisser planter là. J'ai envie de lui la chanter sa chanson au patron en ce moment ... « ...
    ... adieu l'Antoine j't'aimais pas bien, adieu l'Antoine j't'aimais pas bien tu sais », mais Brel n'est certainement pas dans son répertoire! L'accueil des premiers convives est chaleureux et je n'ai pas trop à faire fonctionner mes méninges, la bière reste leur principal intérêt.
    
    De retour avec leur commande, fière d'avoir réussi à ramener les quatre consommations sur le plateau sans déboires, qu'une main vient discrètement s'insinuer sous mon tablier pour me tripoter les fesses. Mon chargement tremble légèrement, j'ai failli lui retourner une baffe pour lui apprendre le savoir-vivre. J'écarte son bras délicatement avant de les servir.
    
    En dehors d'une ou deux autres mains aux fesses et quelques commentaires salaces sur ma tenue laissant apercevoir le galbe de mes charmes, côté cul le début de soirée est assez tranquille. Le rythme par contre est soutenu, les clients m'appellent pour la moindre peccadille, un réapprovisionnement de cacahuètes, un faux col plus vrai que nature, une table nécessitant un petit coup de chiffon, un compliment sur ma tenue, une paille défectueuse, un glaçon trop vite fondu par l'atmosphère de la salle. Tout est bon pour passer un moment en ma compagnie.
    
    Dans mon marathon de bar woman, je passe une partie de mon temps à réajuster ma tenue, recouvrir mes fesses qui se dévoilent trop souvent à mon goût, tirer sur le plastron à en comprimer mes seins qui après seulement deux pas reprennent leur place naturelle et affichent en partie leur splendeur ...
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