1. Police polissonne (1)


    Datte: 22/08/2018, Catégories: Divers, Auteur: Pikatchu, Source: Xstory

    ... entendez ! Jamais j’m’arrêterais ! J’peux pas, j’n’ai rien pour vivre ; faut que j’bouffe, et que j’me démerde pour survivre. Vous connaissez ma situation, alors arrêtez de m’faire chier !
    
    Les deux hommes sont humains, et ils voudraient essayer de la sortir de là ;
    
    — Calme-toi, Noémie, reprend l’inspecteur ; nous sommes là pour t’aider. Je sais que d’après ce que tu nous as raconté : la mort de tes parents, que tu n’as aucune famille et tout le reste ; mais il faudrait que tu te remettes dans le droit chemin.
    
    — Mais…Vous vous en battez les couilles de ma gueule, c’qui vous intéresse, c’est de foutre les gens en taule ; pour nous enfoncer encore plus dans notre vie de merde !
    
    — Tu n’y es pas du tout, je vais parler au juge et lui demander de te placer dans un collège spécialisé pour que tu puisses y apprendre un métier. Ainsi tu trouveras du travail et tu pourras mener une vie normale.
    
    — J’m’en fous de votre vie normale. J’en veux pas d’votre aide, moi c’est la rue, la fauche et le reste…
    
    — Tu deales ?
    
    — Qu’est-ce que ça peut t’faire ? De toute façon j’dirai rien, alors oublie ton baratin et fous-moi la paix!
    
    Noémie, inspire la pitié aux deux hommes. Elle est toujours sur sa chaise, le regard menaçant, elle se tord les doigts comme si elle cherchait à se les arracher, elle se mord les lèvres. Ses jambes tremblent nerveusement, son mal-être est palpable.
    
    L’inspecteur l’observe, « elle pourrait être ma fille » pense-t-il. Lui aussi voudrait aider ...
    ... cette gamine en perdition, il sait que si rien n’est fait ; cette gamine finira en prison. Remplacer ses baskets au bord de l’agonie, son jeans déchiré et son tee-shirt trop petit qui laisse poindre une poitrine à peine formée. Il voudrait soigner les plaies qui couvrent les bras de l’adolescente, il voudrait tant la réconforter et essayer de la remettre sur le bon chemin, mais les deux hommes savent parfaitement qu’ils n’arriveront jamais à obtenir un quelconque aveu ou une petite confession, un regret qui pourrait tout changer. Cette fille est tenace, mais il essaie encore de la raisonner.
    
    — Tu as tort de t’obstiner, je peux te donner ta chance ; tu sais, reprend le commissaire.
    
    — J’t’ai dit que j’en veux pas de ta chance, c’est trop tard et de toute façon j’suis mineure et vous ne pouvez rien faire.
    
    — Tu te trompes, tu peux être considérée responsable de tes actes et être jugée, alors ?
    
    — Alors ! Emmenez-moi chez le juge pour qu’il m’foute en cabane et qu’on en finisse ! hurle la jeune femme.
    
    — Comme tu voudras, mais je te préviens, le juge Renard n’est pas un tendre ; alors un conseil : soit poli avec lui et ne fais pas ta mauvaise tête ; il n’aime pas ça.
    
    — Et puis quoi encore, tu veux que j’le suce aussi ?
    
    — Noémie ! Ça suffit, arrête de jouer les dures à cuire ; tu n’es pas crédible, tu es trop jolie pour cela.
    
    — Et, toi tu veux aussi que …
    
    — Stop ! Arrête ça immédiatement ! …Inspecteur, faites la conduire sous bonne garde chez le juge ; je ...
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