Pucelle libertine - 2 - Histoires de Sexe

Pucelle libertine - 2

... sais quoi, je me demande aussi si le mien ne me joue pas des tours…

Nous nous galochons, ce n’est pas n’importe quel baiser, pas le rageur, le rapide, ni le rigolo, non, un baiser officiel déclaration d’amour.

Nos instincts se noient dans un océan sentimental, nos raisons restent pied sur terre.

— Ed, nous ne devons pas franchir un cap, nous devons rester amies…
— Hélas, soupire-t-elle. Amies amoureuses, ça te va ?

Cette fois, nous nous sommes galoché de gaieté, peut-être de bien-être…

Nous ne savions pas quelle belle aventure nous allions vivre.

— Caro, t’as eu des nouvelles d’Alban ?
— Non. Et toi ?
— Non plus, Y doit sauter une secrétaire qui traînait par là…
— J’ai eu la même pensée que toi. Il nous appelle pas, on n’appelle pas !
— Faudra qu’il nous mange dans la main le chéri !

Une galoche d’enthousiasme machiavélique scelle le pacte qui se finit en ciseaux rageurs.

*

Portes ouvertes :

Je passe le jeudi soir à la maison. Je dois déranger mes parents qui ont dû prendre des habitudes à deux. Dès que j’aurai un vrai boulot, je me cherche un appart. Je veux avoir ma vie à moi. « Où tu vas, tu fais quoi, gnian gnian », non merci.

— Maman, vous venez vraiment aux portes ouvertes du club ?
— Faudra t’y faire, ma chérie.
— Ça te dérange pas de voir ta fille toute nue danser devant plein de monde ?
— Tu as dit toi que c’est de l’art donc nous allons voir de l’art.

Elle m’a cloué le bec.

— Maman, ça fait quinze jours que je fais ...

... cela et ils me poussent au-devant de la scène.
— Tu as des dons cachés, ma fille. T’aurais dû poursuivre la danse classique.
— Le calvaire ! Ha non merci !

À mon tour de la désarçonner :

— Pa as dit que vous avez un abonnement au club, vous y allez souvent ?
— Vilaine curieuse ! J’te demande si tu y vas souvent ? se fout-elle de moi. Fais-moi une béchamel. Quenelles, ça te dit ?

Le vendredi au club :

Je m’étonne de ne pas être stressée plus que ça, ce sera un week-end comme les autres avec un peu plus de monde. Parents ou pas, je dois faire mon boulot.

Réunion avec le patron, ça fait du monde. À nous les danseuses, il nous annonce :

— Mesdemoiselles, ce soir, il faudra garder le string pour les moments les plus chauds.

Surprises, nous nous regardons, même Jessica en reste baba. Le patron laisse courir notre concertation muette. Il voit notre réprobation. Je dis :

— Monsieur, vous nous demandez de jouer faux, de simuler ?
— Oui.
— La salle ne sera pas dupe, fiasco annoncé. Comme fête, ce sera loupé. Nous allons nous faire dézinguer ! Vous voulez quoi, patron ? demande Jessica.
— Vous qui vouliez en faire un moment phare, ajoute Fifka.
— Vous allez me donner une fessée cul nu, hé bin, je garde mon string !, proteste Sakia.

Nous faisons front en nous resserrant devant lui.

— Soit, faites du vrai…
— Heureusement ! sommes-nous soulagées.

Il ne cache pas son contentement :

— C’est ce que je voulais entendre de votre part.
— C’était du faux ...