À trois c'est mieux ? - Histoires de Sexe

À trois c'est mieux ?

... amoureux. Ils profitent de tous les plaisirs, pas comme après vingt et un ans de mariage, n’est-ce pas chéri ?
— Hummpppfff, ben je… Quoi ?
— Rien du tout…

Sa voix triste termine ces quelques mots pendant qu’elle nous quitte pour farfouiller dans la maison. Julien bougonne dans sa barbe, je ne comprends pas ce qu’il raconte et je ne cherche pas à entendre trop content de m’être sorti de cet interrogatoire.

— Tu faisais quoi, chérie ? demande le mari l’air innocent.
— Rien d’intéressant !
— Je peux m’intéresser non ?
— Tu t’intéresse à moi ? Depuis quand ?
— Ne t’énerve pas ! Qu’est-ce qui t’arrive ?
— Mais rien du tout ! Si tu étais si intéressé par moi tu aurais pu rebondir et me dire que tu me trouvais belle, toujours désirable tout à l’heure. Tu n’as même pas remarqué les efforts sur ma tenue ce soir !
— Hein ?
— Pffff, tu ne remarques même pas que j’ai cédé à l’un de tes caprices !

Je me fais tout petit dans ma chaise, je fais mine de regarder ailleurs comme si cela effaçait ma présence. Je n’ose faire le moindre mouvement, je me sens mal au milieu de cette conversation. Je ne peux qu’écouter ce qu’ils se disent et ma curiosité reprend peu à peu le dessus et je jette quelques coups d’œil furtifs dans leur direction.

— Je vais te le dire gros malin ! dit Marlène sur un ton excédé que je ne lui reconnais pas, d’ailleurs son époux se ramasse sur lui-même, peu habitué lui aussi. Tu n’as même pas remarqué que je n’ai plus de dessous ? Je pensais que tu ...

... apprécierais les efforts que je fais, j’ai même allumé la terrasse pour que tu voies mieux, mais monsieur ne remarque rien.
— …
— Tu vois maintenant ? rajoute-t-elle en tendant le tissu pour faire ressortir ses tétons fiers. Tu es content que ta femme ose se montrer comme ça, devant du monde ?
— Oui…
— Eh bien j’aurais aimé que tu t’en aperçoives par toi-même plutôt que de t’enivrer pour rien. Excuse-nous, Fred, je ne voulais pas que tu assistes à ça.

Je ne dis rien, juste un petit geste de la tête. Je ne peux pas m’exprimer, je ne sais quoi dire, quoi penser de ce qu’il se passe. C’est irréel, mes yeux ont du mal à se défaire des protubérances qui ondulent sous le fin tissu. Marlène houspille toujours son mari, mais de façon plus taquine, son petit coup de sang se termine en moquerie, ce qui ne l’empêche pas d’avoir des paroles égrillardes. Encore un aspect de sa personnalité que j’ignorais complètement. Elle continue, mais à voix basse pour ne pas révéler le tout à son voisinage et à son fils qui est dans sa chambre au premier étage. Par contre, que je sois témoin ne la dérange pas, au contraire elle me prend à témoin, m’interroge du regard quand ce n’est pas verbalement. Situation très inconfortable mais qui se termine.

— C’est quand même toi qui m’as demandé à plusieurs reprises de mettre une tenue très légère pour que les autres puissent me mater, non ?
— Tu as raison chérie…
— Je suis persuadée que Fred avait remarqué, je n’ai pas raison ?
— Euh…
— (sourire) ...