Mystérieuse. - Histoires de Sexe

Mystérieuse.

... quelques clics : Je suis libre ! Tu me matches ! Moi oui ! On se retrouve où ?
— Je sais bien, je ne suis pas arriérée, mais ça ne me dit rien. Je ne saurais pas faire. Et puis, je ne plais plus. Aucun homme de nos relations ne me fait des avances.
— Mais c’est normal. Paul et toi avez toujours affiché votre amour et, excuse-moi, Paul ferait peur à n’importe quel homme, avec sa taille.
— Il est costaud, mais n’a jamais usé de sa force. Ni avec moi, ni avec les enfants et je n’ai jamais rien entendu dire ailleurs… C’est un tendre.
— Alors, il te reste le club !
— Le Sauna ?
— Oui. Là-bas on va te « faire la cour », crois-moi.
— Sûrement pas.
— Pourquoi ?
— J’aurais trop peur de rencontrer une connaissance. Tu me vois avec mon métier ? Un gars qui se pointe au centre fiscal et qui, pour se venger d’avoir eu un redressement, annonce à tout le monde que la directrice fréquente ce genre d’endroit…
— Alors, il te reste « le Manoir ».
— C’est quoi, ce truc ? Et au fait, comment tu connais tous ces endroits de perdition ?
— J’aime bien me perdre, moi. Je n’ai personne à la maison. Tu te souviens que mon mari est parti avec une jeune pute ? Moi, il faut bien que je me satisfasse de temps en temps. Les godes, cela va un moment… Pas question d’un mec à la maison. Alors je fréquente ailleurs. Pas de contraintes… À la rigueur, un amant… mais je préfère la diversité et changer souvent.
— Eh bien !
— Quoi, tu n’approuves pas ?
— Mais si. Tu fais comme tu as envie.
— Donc, ...

... c’est le Manoir qu’il te faut.
— C’est quoi ?
— Une grande bâtisse au milieu d’un parc clos. C’est le couple propriétaire qui organise des rencontres littéraires, mais aussi des rencontres moins littéraires. On ne vient que sur invitation ou avec quelqu’un de déjà inscrit.
— Une maison close moderne.
— Pas du tout. La maison ne fournit que le cadre, la musique, le buffet. Pour le reste, chacun vient, accompagné ou pas, pour regarder ou pour participer ; seul, en binôme ou plus, même parfois beaucoup plus, cela dépend de l’ambiance.
— Un club à la campagne, quoi ! Cela ne règle pas le problème de l’anonymat.
— Tu sais, au club, tu peux rester anonyme en portant un masque. Au Manoir, c’est fréquent. Beaucoup sont comme toi et veulent rester anonyme, du moins en public, quitte à se montrer en privé. Il y a un petit côté mystère que beaucoup apprécient. Les seuls qui exigent de voir ton visage sont les propriétaires. Pour le reste, du moment que tu ne crées pas de scandale, c’est bon.
— Cela se passe bien ? Tu y as déjà été souvent ?
— Assez pour te dire que je n’ai jamais vu le moindre incident. En général, les gens sont bien élevés et je n’ai jamais vu de demande insistante. En plus, il y a une règle à laquelle on ne doit pas déroger : c’est de ne jamais fermer une porte.
— Tu veux dire que les gens peuvent regarder ?
— Si tu laisses la porte ouverte, oui, ils peuvent regarder. Mais si elle est repoussée, cela veut dire que tu ne veux pas être dérangée.
— Ah !
— Alors ...