Que d'aventures - Histoires de Sexe

Que d'aventures

... sommeil est agité d’un rêve où j’habite une petite maison dans une prairie parsemée de plugs malicieux, fleuris, gratteurs de derrière. Au réveil, le derrière me démange.

Celle-ci est vécue en compagnie d’Edwige

Comme le string fendu agrémenté du plug vaginal a le vent en poupe, que Jessica a pris un malin plaisir de m’arracher ce plug avec ses dents et de le remettre, que le public attend cela, que ça le chauffe grave, pourquoi chercher midi à quatorze heures ?

Et ce n’est pas démenti ce soir-là.

Pendant mon tour de salle, il y a toujours la complicité avec les habitué.e.s, la sympathie avec les autres. J’adore les mains baladeuses que je chasse sans grande conviction. Arrivée dans la pénombre du fond, une main me tire, une fille me galoche :

— Salut Caro !
— Ed !
— Je t’expliquerai.

Qui me tapote l’épaule ?

— Mademoiselle, s’il vous plaît, un renseignement.

Un jeune homme, un peu emprunté dans ses habits du dimanche, me fait face. Aussitôt, je redeviens professionnelle.

— Que puis-je pour vous ?
— Heu… Ma femme a grande envie de vivre un moment agréable avec une autre jeune dame, nous ne savons comment faire. S’il vous plaît, pouvez-vous nous conseiller ?
— Où est votre femme ?
— Là, derrière vous.

Je tends la main à une jeune femme, non moins endimanchée que le mari :

— Venez, Madame, allons dans un salon moins bruyant. Ed, tu viens.

Installés, je dis :

— Edwige va vous tenir compagnie quelques instants. Je reviens.

Le temps ...

... de prévenir Jess que je m’occupe d’un couple en perdition. Ed les a fait parler de tout, de rien. Monsieur louche sur ses seins, sur mon pubis à mon retour.

— Caro, je te présente Lisa et Pierre.
— Linéa, je n’aurai jamais cru vous parler, vous toucher, me prend-elle la main.
— Lisa, laissez La Linéa pour le spectacle. Caro pour l’intimité.
— Caro, vous êtes très belle, dit Lisa, rouge comme deux pivoines.
— Toutes les filles sont belles, dis-je en lui embrassant la main. Racontez-moi votre fantasme ou votre désir commun.
— Pierre raconte, j’peux pu parler d’émotion.

Ce couple fleure bon la France profonde.

— C’est notre anniversaire d’un an de mariage. Comme cadeau, je veux qu’elle réalise son fantasme d’une expérience lesbienne.
— Nous sommes venus là à l’aveuglette, finit Lisa. Nous ne voulions pas faire n’importe quoi avec n’importe qui.

Le couple soulagé de cet aveu attend ma solution. La main fraîche et sèche de Lisa tremble dans la mienne. Elle est là, toute pleine d’espoir et toute rosie de confusion, d’appréhension. La voilà à parler :

— J’ai vu un film où deux femmes faisaient l’amour, c’était super érotique, voilà comment est venu mon fantasme. J’ai dit à Pierre et après beaucoup d’hésitations, nous voilà.
— Plusieurs fois nous sommes venus jusque sur le parking et nous avons fait demi-tour, rajoute-t-il. Puis, nous sommes rentrés, avons regardé ce qui se passait et repartis sans oser sauter le pas. Vous nous trouvez bébêtes, hein…
— Pas du ...