1. Concours : Le déjeuner sur l'herbe (1)


    Datte: 21/07/2022, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Lioubov, Source: Xstory

    En ce bel après-midi d’été, je cadre dans le viseur de mon Nikon D300s quatre personnes : deux hommes et deux femmes. L’une d’elles est nue. Moi, c’est Yanos, homme de 39 ans d’origine grecque. Mais que fais-je là ? Vous pensez que je vais photographier une partouze, n’est-ce pas ? Eh bien vous vous trompez ! J’aimerais vous raconter comment je suis arrivé là, mais vous n’allez pas me croire : c’est tellement incroyable que je ne vous demande pas de prendre pour argent comptant ce que je vais vous narrer. Alors prenez cela comme une belle histoire, rien de plus.
    
    En plus de m’adonner à la photographie, je suis féru de spiritisme. Chaque vendredi, avec quelques d’amis, nous passons la soirée à interroger les esprits. Notre séance du 17 janvier a dépassé tous nos espoirs : nous avons communiqué avec celui d’un peintre.
    
    En revenant chez moi sur les trottoirs rendus glissants par la neige, je me remémorais les phrases formées par le verre se déplaçant de lettre en lettre : « Édouard Manet », « me représenter sur une toile », « daguerréotype : temps de pose trop long, pas de couleurs », « à votre époque, daguerréotypes perfectionnés ». Lorsque je lui avais demandé comment le rejoindre, il avait évoqué un autre esprit désincarné – celui de Wells –, qui avait vraiment inventé une machine à explorer le temps ; il viendrait me chercher.
    
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    Chez moi, incrédule, je me versai un verre de Brockmans, un gin parfumé à la myrtille. J’étais en train de ...
    ... le déguster lorsqu’on sonna à ma porte. Qui osait me déranger ? Je tirai le rideau de ma fenêtre équipée d’une jalousie ; devant ma maison, une sorte de traîneau équipé d’un gigantesque cercle de cuivre sur son arrière. « Merde... ce n’est pas le Père Noël : il est passé depuis trois semaines ! » Je me précipitai à la porte ; un gentleman moustachu s’exprima avec un fort accent britannique :
    
    — Monsieur Yanos, je présume...
    
    — Oui, c’est moi. Que me voulez-vous ?
    
    — Laissez-moi me présenter : Wells. Herbert George Wells.
    
    Je compris que ce n’était pas une blague : H. G. Wells était vraiment là. Enfin, son ectoplasme. Il reprit la parole :
    
    — Monsieur Manet vous attend ; veuillez me suivre, please.
    
    — Un instant ; je vais chercher mon matériel.
    
    Je le rejoignis deux minutes plus tard après être allé chercher mon Nikon, une imprimante thermique, et avoir revêtu mon manteau. Je suivis le gentleman qui m’invita à prendre place sur un siège de son « traîneau ». Il actionna un levier surmonté d’une boule de cristal ; à ce moment-là, tout se brouilla autour de nous puis nous fûmes enveloppés d’un épais brouillard.
    
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    Le brouillard s’est dissipé ; nous sommes à présent (ou dans le passé...) au centre d’une clairière inondée de soleil où coule un ruisseau. Je me débarrasse de ma chaude pelisse, tant il fait chaud. La température est tellement élevée qu’une jeune femme est dépourvue de vêtements. « À cause de la chaleur, ou dans un autre ...
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