1. Une chute de vélo (21)


    Datte: 21/07/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Mandrakke, Source: Xstory

    ... mais par prudence, par envie, ou juste pour montrer son affection, resta accrochée à mon bras. Plusieurs fois j’observai le regard de Gordon sur elle, sa poitrine, ses jambes, ses fesses.
    
    — Et si nous allions faire un tour sur la colline aux douze moines ? proposa Gordon.
    
    — C’est quoi ? demanda Julie.
    
    — Une des petites éminences rocheuses que vous avez dû voir juste avant d’arriver à la maison, la plus petite et la plus proche.
    
    — Oh oui, une balade ! s’exclama Julie, ça me fera du bien de marcher un peu.
    
    Nous partîmes tranquillement le long de la route, à l’ombre des arbres, empruntâmes le sentier qui serpente en pente douce le long de ce monticule. Le chemin complet qui permet de passer sur chacune des six collines, était en bon état et régulièrement entretenu. Je le connais bien pour y avoir joué lorsque j’étais enfant. Il sinue dans la pente jusqu’au sommet de la colline qui culmine à une centaine de mètres plus haut. Il n’y avait là-haut que des tables et bancs de bois, souvent occupés par des randonneurs qui viennent profiter de la vue dégagée, car peu d’arbres arrivent à pousser au sommet de cet éperon assez rocheux, le premier, le plus petit et le plus facile d’accès d’une série de six monticules que le chemin pédestre parcoure. La randonnée complète peut être faite en trois ou quatre jours de marche selon la vitesse et le nombre d’arrêts. Les points de vue étant assez nombreux, et certains pouvant être d’excellents postes d’observation pour les levers ...
    ... et couchers de soleil : c’était une bonne idée de balade avec Julie, quand son genou allait le permettre.
    
    Lorsque nous arrivâmes au sommet, Julie s’extasia devant la vue qui porte très loin sur la campagne environnante, sur la ville plus loin, et au-delà, les hautes montagnes enneigées mais que l’on ne peut observer que les jours où le ciel est clair, ce qui n’était pas le cas ce jour-là. Gordon joua les guides touristiques, narra à Julie la légende qui raconte la naissance de ces collines. Il lui indiqua ce que l’on pouvait voir dans telle ou telle direction, lui montra également ma maison, dont on ne voyait d’ici qu’une toute petite partie, il passa un bras autour de sa taille pour qu’elle ne tombât pas tandis qu’elle se penchait au-dessus du parapet, tentant de l’apercevoir. Lorsqu’il précisa qu’il existe des grottes de l’autre côté, Julie insista pour aller les voir.
    
    Nous nous dirigeâmes dans leur direction, Gordon décrivit à Julie les chants des différents oiseaux que nous entendions et que nous allions peut-être pouvoir observer en avançant silencieusement sur un sentier, non balisé celui-là. Soudain, il se retourna, un doigt sur les lèvres réclamant le silence, écouta un instant, reprit son trajet, seul sur une cinquantaine de mètres, et observa attentivement plus bas. Il nous fit signe de le rejoindre en silence, et nous désigna du doigt une plateforme en contrebas. Sans un bruit nous avançâmes prudemment avec Julie.
    
    Nous pûmes y observer, de drôles d’oiseaux ...
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