Dix onze douze - Histoires de Sexe

Dix onze douze

... vie.

Je caresse son dos :

— Je pense avoir compris que Matthieu est un amusement pour toi, tu dis toi-même que c’est un grand gamin. Henri est plutôt une découverte, une nouvelle piste excitante, un nouveau jeu grandeur nature.
— Oui, c’est vrai. J’ai des frissons avec Henri, mais je ne me vois pas vivre avec lui.
— On va dire qu’Henri est ton jeu vidéo…

Elle se met à rire, l’eau ruisselle toujours sur nos corps :

— On va le dire comme ça ! Mais tu as des gens qui sont accros au jeu vidéo…
— C’est vrai. Mais je sais que tu sais faire la part des choses, la vraie vie et le fun.
— Merci, mon chéri. Et Angèle, c’est quoi pour toi ? Un jeu vidéo ?
— Elle est différente de toi. Avec elle, je me défoule, je laisse mon côté sombre s’exprimer.
— J’ai cru comprendre… Tu sais, elle me raconte parfois.
— Donc je n’ai pas à t’expliquer.

Elle me regarde curieusement :

— J’ignorais que tu avais un tel côté…
— Normalement, il ne s’exprime pas, il n’a pas à s’exprimer, mais Angèle l’a déverrouillé. Toi-même, tu t’es aperçue avec Henri que tu avais une facette « soumise ». Aurais-tu accepté que je sois ton dominant ? Aurais-tu accepté que je te chosifie ?

Elle secoue la tête :

— Je préfère que, toi et moi, nous restions comme nous sommes… Mais un peu de piment de temps à autre, ça ne fait pas de mal… comme aujourd’hui…
— Avec l’exhib et aussi le libertinage, nous avons le piment… Néanmoins, si tu y tiens, on peut en ajouter un peu dans notre couple entre toi ...

... et moi…
— Modérément, l’abus de piment n’est pas bon pour la santé.

Soudain, j’ai une bouffée de chaleur, je m’empare de ma femme pour l’embrasser. Quand nous reprenons notre souffle, elle me demande malicieusement :

— Qu’est-ce qui te prend ?
— J’ai envie de toi !
— Là maintenant ? Sous la douche ?
— Bien sûr, peu importe le lieu et peu importe l’heure…

Je l’embrasse à nouveau comme un fou, sur la bouche, dans le cou, sur ses seins, partout ! Lola glousse de se sentir si désirée, et moi, j’ai faim de ma femme, toute ruisselante d’eau chaude. Tant pis pour la facture !

Peu après, le dos de Lola est presque à l’horizontale, tandis que je suis en train de la pistonner dans une sorte de levrette debout. Accroché à ses hanches, j’adore aller et venir dans sa grotte, tandis qu’elle pousse de petits cris, appuyée contre le mur carrelé. L’eau coule toujours sur son dos qui est zébré de mèches rousses qui ondulent sous mes coups de boutoir. Même si elle a dépassé l’âge, vue ainsi, ma femme fait franchement jeune fille, même si ses formes sont pleines, tel un beau fruit.

— Aah… aaah… oh ! Oui, encore ! Ah !

Depuis quelques mois, Lola s’exprime de plus en plus. Avant, elle se contentait de petits cris inarticulés, voire de simples murmures. D’ailleurs, plus d’une fois à nos débuts, j’ai cru que je ne l’avais pas fait jouir, mais à chaque fois, elle m’a rassuré. J’ai fini par lire sur elle et en elle les signes de son plaisir et de sa jouissance…

— Aaaah ! Ah que ...