1. Je fais mon cinéma


    Datte: 18/07/2022, Catégories: fffh, grp, fagée, gros(ses), grosseins, poilu(e)s, fête, telnet, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme caresses, nopéné, nostalgie, portrait, videox, Auteur: Antilope, Source: Revebebe

    ... les avait invités ?
    
    J’ai entamé la discussion. Elle était un peu potiche et lui avait une gouaille pas possible, un accent parigot à couper au couteau et un enthousiasme qui m’a plu malgré l’apparent mauvais goût.
    
    Je me suis présenté en tant qu’écrivain, sans dire que je n’avais rien publié depuis deux ans, lui s’est présenté en tant que producteur de cinéma, à la tête d’un grand studio à Montreuil.
    
    — Quels genres de films faites-vous ?
    — Et bien, comment dire ? Je ne vais pas te faire un dessin, quoi ! Tu peux me tutoyer, moi, c’est Patrick !
    — Tu fais du porno ?
    — Oui monsieur ! Du vrai, du hard ! J’ai trois studios qui tournent en simultané et je peux même faire des effets spéciaux !
    — Très intéressant ! Et ça marche bien ?
    — Oh, tu sais… avec la concurrence d’internet, j’ai de plus en plus de mal ! les acteurs demandent de plus en plus, et les sex-shops disparaissent de plus en plus.
    — Vous voulez dire que vous ne vendez pas sur internet ?
    — Non, monsieur ! Qu’à des boutiques et des petits cinémas… à l’ancienne ! Nous faisons aussi des shows dans certains théâtres et cabarets de Paris, mais eux aussi ferment les uns après les autres. Nous sommes dans une société de plus en plus prude.
    — Moi je pense que les goûts ont changé, c’est tout.
    — Ah ouais ? Et c’est quoi votre idée, en temps qu’écrivain, là-dessus ? Parce que moi, je suis ouvert à toutes les nouvelles idées en ce moment !
    
    Je me suis lancé. Je trouvais ce personnage sympathique et même ...
    ... attachant. Il représentait une époque révolue, même si quelques places parisiennes maintenaient une tradition qui lui permettait encore de vivre, mais pour combien de temps ?
    
    — Eh bien, je pense que les gens doivent pouvoir s’identifier, et dans le porno traditionnel, je trouve que c’est un peu difficile !
    — Ah, ça, monsieur, c’est sûr que le porno, ça idéalise !
    — Eh bien, entre nous, je ne suis pas sûr qu’une bite de 30 cm qui encule une poupée Barbie, siliconée, sans poils, et qui n’a plus rien de naturel, représente encore un idéal pour quelqu’un !
    
    En disant cela, j’ai réalisé que sa femme était juste à côté et qu’elle avait peut-être participé à ce genre de scène. La gaffe ! Elle m’a rassuré et m’a dit de ne pas m’inquiéter, que dans la vie, chacun faisait ses choix. J’ai trouvé ça courageux de sa part.
    
    Elle a ensuite ajouté qu’elle était entièrement d’accord avec moi.
    
    Ils se sont regardé tous les deux quelques secondes, puis son mari a repris :
    
    — Tu m’intéresses, toi. Continue !
    
    Étonnant. Ce personnage d’une apparence super macho, en réalité, semblait donner beaucoup d’importance à l’avis de son épouse. J’ai continué.
    
    — Eh bien, tu vois, moi je pense que les gens ont besoin d’idéaliser avec des choses beaucoup plus proches d’eux. Beaucoup n’ont plus le temps de vivre… Ils ont besoin de plaisirs très simples, et ne sont pas pour autant clients pour du porno tel que tu le conçois toi.
    — Ah… toi, tu fais partie des gens qui pensent qu’il faut du soft, ...
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