Questionnements - Histoires de Sexe

Questionnements

... va en courant.

C’est une solution, et comme je n’en vois pas d’autre, aussitôt dit, aussitôt fait ! Tant mieux, parce que j’ai à peine enfilé le short qu’une autre auto arrive. Une famille en promenade qui nous salue d’un grand sourire. Colette tient innocemment le sac devant elle et se paye le luxe de répondre d’un signe aimable. Ouf !

Inutile de dire que nous ne traînons pas. Le jean en écharpe sur les épaules, je cours derrière Colette. Derrière les fesses de Colette, devrais-je dire, car son chemisier volette à chaque enjambée. Je me concentre sur cette vue pour oublier la pointe d’anxiété qui persiste dans mon esprit. Si par malchance, nous avions encore fait erreur…

— La voilà !

L’exclamation de joie de Colette est immédiatement suivie d’un cri d’angoisse.

— Mon Dieu, les clefs ! Elles étaient dans mon short.
— Elles sont dans la poche du sac, ma chérie. Avec les miennes.
— Tu es géniale !

C’est gentil, mais non, c’est juste qu’il m’est déjà arrivé de perdre mes clés de voiture en balade. Mais ça, je ne le lui dis pas… D’ailleurs, je reprends mon souffle en la regardant ouvrir son coffre et en sortir deux espèces de chiffons, ou de vieilles serviettes.

— Enlève le short, je vais mettre ça sur les sièges.

Bonne idée, quitter le short m’aérera la minette. Et dans l’état où elle est, comme la sienne probablement, sans parler de nos fesses, protéger les sièges est une bonne précaution. Nous nous asseyons avec satisfaction et je lui rends son ...

... short.

— Hum, s’extasie Colette en reniflant l’entrejambe. Celui-là, je ne risque pas de le laver ! J’espère que l’odeur durera longtemps.
— Oh, sans doute, ris-je. Il est tellement imprégné de toi et de moi qu’il faudrait plusieurs lessives… Dis, tu me le prêteras, de temps en temps, en souvenir ?
— J’aimerais que tu viennes le respirer chez moi, souvent. Tout le temps, même !
— Colette, ma chérie, moi aussi je veux que nous restions amies et amantes. Je veux te revoir souvent. Mais je ne suis pas libre pour que nous vivions ensemble.
— Tu sais, Chantal, me reprend Colette, je ne suis plus une gamine qui tombe amoureuse sur un coup de tête ! Restons amantes, pour longtemps, pour toujours, qui sait ? J’ai envie de tout connaître de toi et de tout te dire de moi.

Ça me va. Je le lui dis en l’embrassant sur sa bouche souriante.

— Demain, tu es libre ? Je fais le pont, reprend-elle, l’air sérieux. Tu le passes avec moi ?
— Si je peux prendre une douche chez toi, d’accord ! Je n’ai rien de précis prévu pour demain ni pour ce week-end, mais il faut que j’avertisse mes filles.

Elle rit. J’ai l’impression qu’elle est heureuse et soulagée que j’accepte.

— Tu leur téléphoneras de chez moi. C’est OK pour la douche aussi. Je te ramène à ta voiture et tu me suivras.

Ma voiture est de l’autre côté de la colline. Il nous faut une demi-heure pour y arriver et la nuit tombe lorsqu’elle me dépose.

Balade en forêt

Je suis une gourde qui ne sait pas lire une carte IGN. ...