1. Relation toxique (13)


    Datte: 09/07/2022, Catégories: Lesbienne Auteur: simson3, Source: Xstory

    ... tranquille avec Loulou, donc aucun problème !’ Eh bien, sache, petite conne, que ce n’est pas mon genre !
    
    — Non, Cathy, non !! répondit Alicia en éclatant en sanglots. C’est pas vrai ! Je ne voulais pas abuser de toi. Crois-moi, c’est pas vrai !
    
    Sur l’entrefaite, un léger bruit de tapotement se fit entendre en provenance du lit où reposait la fille toujours inconsciente mais respirant librement via sa sonde endotrachéale. Se tournant dans sa direction, les deux femmes virent alors sa main droite se soulever puis retomber sur les draps.
    
    — Docteur Saint-Germain a dit qu’elle pourrait se réveiller d’un jour à l’autre, affirma l’infirmière soignante. On songe même à lui retirer son tube aujourd’hui-même.
    
    Puis, s’étant retournée face à Alicia :
    
    — Vous avez toutes les deux une côte à remonter, une grosse côte chacune. Je vais fournir tous mes efforts pour ta belle. Quant à toi...
    
    Un lourd silence se fit entre les deux femmes dont les regards se croisèrent longuement. Anxieuse de connaître les intentions de l’autre à son égard, Alicia arborait face à celle-ci un aspect pathétique à mourir, noyé dans sa honte et ses remords.
    
    — Quant à toi, reprit Cathy... je veux bien t’aider, toi aussi.
    
    De nouveau en larmes, Alicia sauta au cou de celle qui lui manifestait maintenant un amour fortement teinté de mansuétude :
    
    — Merci, Cathy, merci ! Tu ne peux pas savoir le bien que tu me fais !
    
    — Ça va, ma grande, ça va, répondit doucement l’autre dans une tendre et ...
    ... saphique étreinte. Tu sais comme je vous aime toutes les deux. Première étape, ramener Sophie parmi nous. On ne sait pas encore dans quel état mental elle nous reviendra avec tout ce que Docteure Fortin lui a fait subir comme traitements. Ensuite, vous raccorder toi et elle, l’une à l’autre.
    
    Ce soir-là, Alicia se remit au lit le cœur un peu plus léger. Non seulement son entourage professionnel ne la condamnait pas mais, fait encore plus réconfortant, sa deuxième amie de cœur semblait disposée à passer l’éponge sur sa conduite aussi imprudente qu’impudente.
    
    La nuit tombée, son esprit ne tarda toutefois pas à connaître de nouvelles perturbations.
    
    Violemment tirée de son sommeil par une nouvelle visite des agents policiers, elle fut rapidement conduite au Palais de Justice pour y faire face à un nouveau chef d’accusation, en l’occurrence, celui de menace de mort à l’endroit de son patron le Docteur François Gauthier. Dorénavant privée de son droit de liberté provisoire en attendant la tenue du procès, elle fut immédiatement conduite à la prison Tanguay pour femmes, à Montréal.
    
    Une première porte grillagée se referma bruyamment derrière la nouvelle détenue.
    
    — Déshabillez-vous complètement, fouille à nu, lui intima l’agente correctionnelle qui l’avait accompagnée depuis son entrée dans l’établissement carcéral.
    
    — Mais Madame, je n’ai absolument rien à cacher !
    
    — À poil, qu’on te dit ! rétorqua une deuxième agente, d’une forte corpulence, qui venait à son tour ...