Dizygotes jusqu'au bout
Datte: 01/07/2022,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Si vous vous rendez à Aÿ-Champagne, vous découvrirez immanquablement au détour d’un coteau, la propriété des Brosset. La famille Brosset est un point de repère, non seulement dans cette région de vignobles, mais aussi dans le monde entier. Propriétaires de l’un des plus célèbres champagnes, les Brosset règnent en maître sur plus de deux cents hectares de vignes qui s’étendent d’Aÿ jusqu’à Épernay. Le siège de la société familiale est une bâtisse en pierre où vit la famille, avec de très nombreuses dépendances. Le pavillon principal est un bâtiment d’un seul tenant, composé de trois appartements, un par étage, disposants, chacun, de quatre cents mètres carrés habitables. Les parents occupent le rez de jardin, Cédric le premier et Julien le second. La maison Brosset ne produit pas moins de trois millions de bouteilles chaque année, distribuées dans une centaine de pays. La marque ne compte plus les millésimes exceptionnels produit depuis quatre cents ans. Henri Brosset, le patriarche de la famille règne depuis trente ans sur une entreprise de près de deux cents salariés et de cent quarante millions d’euros de chiffre d’affaires. Il a su développer le commerce de sa marque bien au-delà des frontières de notre pays. Vigneron passionné, ce solide gaillard a donné à son exploitation une réputation des plus enviées. Fils, petit-fils, ...
... arrière-petit-fils de vigneron, et ainsi de suite depuis de très nombreuses générations, il a hérité le savoir-faire ancestral de ses aînés. Sa récolte était surveillée attentivement par tous les critiques et œnologues du milieu. La soixantaine bien entamée, il commençait sérieusement à penser à sa succession quand la maladie le faucha soudainement. Victime d’un cancer foudroyant, il mourut à l’hôpital non sans avoir eu le temps de prendre ses dispositions. Il laissât une veuve inconsolable, Paula et deux fils, Cédric et Julien, âgés de trente ans. Paula, sa veuve, était une épouse qui avait vécu dans l’ombre de son époux. Femme robuste et déterminée, elle avait conservé une belle allure et une beauté qui, bien que froide, ne laissait pas les hommes d’âge mur indifférents. C’est elle qui régentait le domaine, gérait le personnel et administrait les affaires. Henri, lui, c’était les vignes et le chai. C’est elle également qui avait pourvu à l’éducation de leurs deux garçons. Bien que jumeaux dizygotes, tout séparait ces deux frères qui n’avaient en commun que l’adoration de leur parents et l’amour de leur région. Cédric, brun aux yeux verts, était d’une beauté époustouflante. Sportif au corps sculptural, il était un véritable Don Juan et bourreau des cœurs. Sa seule passion, en dehors de séduire tout ce qui porte un jupon, c’était le cinéma. Acteur dans le vent, il tournait régulièrement et ne revenait séjourner dans la propriété familiale entre deux films. Il n’avait que peu ...