1. Le retour.


    Datte: 20/06/2022, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, cérébral, nopéné, policier, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... là. Je reste dans la voiture pour me faire discrète.
    
    Tony a-t-il changé ? En fermant les yeux, je le revois… Mon esprit va vers cette soirée maudite, quand je me suis mise nue devant lui. De la nuit, je n’ai plus aucun souvenir, ai-je joui, sûrement.
    
    Son image est vite remplacée par celle de Nicolas, par le regard de Nicolas quand je suis rentrée. J’avais l’impression que mon infidélité était inscrite sur ma figure, qu’il savait déjà. J’étais triste quand il est parti. Je voulais le rappeler, mais la radio est allée plus vite.
    
    Bien sûr, je n’aurais pas dû… Nicolas est-ce que tu m’aimes encore ?
    
    La porte de la prison s’ouvre me tirant de ma rêverie. Tony n’a pas trop changé. Son avocat va à sa rencontre.
    
    Je sors de la voiture. Tony me voit, il se dirige vers moi, me sourit. Je lui rends son sourire, contente de le voir en si bonne forme. Il s’approche et me fait la bise :
    
    — Merci, Sarah. Sans toi ? je ne sais pas ce que je serais devenu.
    — Je te devais bien ça. Je suis contente pour toi. Ça n’a pas été trop dur ?
    — Pas facile tous les jours, mais ça va… Tu restes avec moi ce soir ?
    — Non, Tony.
    — Je comprends. J’ai appris pour toi. Les nouvelles vont vite en prison.
    — Adieu.
    
    Sarah retourne à son véhicule, tandis que Tony part avec son avocat.
    
    La parenthèse est refermée, définitivement. Sarah se dit qu’elle aurait dû regarder l’avenir plutôt que de se tourner sur son passé, elle a tout gâché.
    
    ---oOo---
    
    De retour à Paris, Sarah essaie de ...
    ... savoir où habite Nicolas, le numéro ne l’aide pas, mais Jérôme saura.
    
    Content d’avoir de ses nouvelles, Jérôme trouve le bon renseignement rapidement.
    
    — Merci, toujours aussi efficace.
    — On formait une belle équipe. Ici, je m’ennuie un peu. Avec toi, impossible de voir le temps passer.
    — Tu as des nouvelles d’Aïcha ?
    — Oui, de temps en temps, elle est toujours au RAID, elle s’éclate. Enfin, c’est une expression, car elle ne chôme pas avec tous ces tordus qui font sauter des bombes. Tu sais qu’elle était au Bataclan, toujours volontaire en cas de coups durs. Elle m’a raconté, une véritable horreur, un carnage. Elle était écœurée, elle marchait sur des corps, il y en avait partout, surtout des jeunes. Elle en a pleuré quand je l’ai vue.
    — Je m’en doute.
    — Tu devrais l’appeler, elle sera contente d’avoir de tes nouvelles.
    
    Quelques jours plus tard, Sarah reçoit un appel de la direction centrale de la police, peut-elle passer les voir. Demain matin 9 heures. Cela ressemble plus à un ordre qu’à une invitation.
    
    Elle est reçue par un fonctionnaire qu’elle ne connaît pas. Elle se doute que c’est un gradé, il n’y va pas par quatre chemins.
    
    — Vous vous êtes bien reposée pendant ce congé sabbatique, plus de deux ans, ça devrait vous suffire non ?
    
    Intriguée, Sarah ne sait que répondre. Elle se tait. Disciplinée, elle attend de savoir ce qu’on a à lui dire :
    
    — J’ai là une note de votre chef à la Crim’ vous accordant un congé illimité compte tenu de votre implication ...