1. Le retour.


    Datte: 20/06/2022, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, cérébral, nopéné, policier, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... informations. Tony est innocent, c’est ça, tu peux me le dire. Il va sortir.
    — Attends un peu, je pense que le procureur le dira dans la journée.
    
    J’en viens à cet après-midi, la veille de l’agression de Camille. Elle me répète la même chose que Sophie, après mon départ, elles ont vu Tony passer avec Camille. Une heure après, elle est rentrée directement chez elle. Aucune allusion à ce qui s’est passé dans le bois. Sophie m’a-t-elle dit la vérité ? Qui croire ?
    
    Maryse semble fuyante, je décide de la brusquer un peu :
    
    — Tu étais amoureuse de Tony, ça t’a fait quoi de le voir avec une autre ?
    — Nous étions toutes amoureuses de lui. Toi aussi, et tu l’aimes encore si j’en crois les journaux.
    — Tu sais, il ne faut pas croire tout ce que disent les journaux.
    
    Maryse est de plus en plus excitée, elle parle de plus en plus fort :
    
    — Tony est innocent. Ils l’ont dit à la radio que ce n’est pas lui, que le véritable assassin court toujours, qu’il a agressé la petite Jeanne. Pourquoi tu ne veux pas me le dire ?
    
    Brusquement, elle se lève, regarde Sarah et crie :
    
    — Il a fallu que tu couches avec lui, toi aussi, et après tu l’as jeté en prison.
    — Mais non, j’ai été aussi surprise que toi.
    — Je ne te crois pas.
    
    Sur ces mots, elle part en courant et monte à l’étage.
    
    Sarah, un peu décontenancée par cette soudaine attitude, ne sait quoi faire. Elle monte lentement les marches, quand Maryse surgit de sa chambre, elle tient un revolver à deux mains en tremblant. ...
    ... Regardant fixement Sarah, elle hurle :
    
    — Toi aussi, tu voulais me le prendre. Tony, il est à moi.
    — Que fais-tu ? Attention, c’est dangereux.
    
    Sarah recule devant la menace. Maryse, les yeux exorbités, crie de plus en plus fort :
    
    — Tony est à moi, vous ne me le prendrez pas. Déjà Camille, elle n’avait pas le droit. Et maintenant, tu veux le faire condamner, après avoir couché avec lui.
    — Calme-toi. Que veux-tu faire ?
    — Je suis calme, dit-elle en tremblant de plus belle. Mais, cette fois, je ne te raterais pas.
    
    Sarah blêmit, c’est un aveu. Elle recule pas à pas, et se retrouve sur la terrasse. Maryse continue de crier, en proie à une grande agitation.
    
    Les cris ont alerté du monde. Les voisins se massent devant le jardin. Ils regardent sans y croire Maryse brandissant un pistolet. Chacun retient son souffle.
    
    Au loin, on entend la sirène d’une voiture de police alertée par un voisin. Sarah essaie toujours de raisonner Maryse :
    
    — Donne-moi ce revolver, c’est fini. Tu es malade, je t’aiderai.
    
    Maryse pose le canon de son arme sur sa tempe :
    
    — Si tu fais un pas de plus, je me tue.
    
    Sarah recule, les flics braquent leurs armes sur Maryse. Que veulent-ils faire ? Étonnant de vouloir empêcher quelqu’un de se suicider en lui tirant dessus.
    
    Gardant son sang-froid, Sarah continue à parler lentement, calmement, en regardant Maryse dans les yeux, tout en surveillant le canon braqué sur la tempe de son amie.
    
    Enfin, Maryse pousse un long cri, elle éclate en ...
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