1. Pensées pour moi-même (1)


    Datte: 01/02/2018, Catégories: fhh, vacances, sexshop, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, chantage, Oral journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... type avait une fâcheuse tendance à considérer que la femme avec qui il couchait était sa possession personnelle et la rupture immédiate avait pris un tour assez violent et tourmenté. Ici, au moins, cela ne s’est pas produit ; en tout cas, j’ai fait tout pour qu’il en soit ainsi.
    
    Et puis, plus fondamentalement (et j’espère qu’un jour tu pourras vivre cela, si tu ne l’as pas déjà vécu d’ailleurs) : malgré les inconvénients psychologiques que je viens de décrire, le fait de se retrouver seule dans une ville immense, et en quelque sorte détachée de toi, ce fait offre au moins une contrepartie exaltante : quoi que tu fasses, personne ne te connaît, personne ne te remarque, personne ne trouve l’occasion de te faire ensuite le reproche d’avoir agi de telle ou de telle manière (pour autant bien entendu que tu respectes au minimum les coutumes et les lois du lieu où tu te trouves).
    
    J’aurais pu m’habiller n’importe comment (à Londres surtout, où la tolérance en matière vestimentaire est extraordinairement large), me balader main dans la main avec une autre fille, vêtue d’un tee-shirt sur lequel aurait été écrit « Jesus loves lesbians » (ne rigole pas, j’en ai vus !), cela n’aurait pas eu d’effets secondaires à mon retour sur le continent (sauf à supposer, ce qui est quand même difficilement imaginable dans une ville de 8 millions d’habitants, la rencontre avec un de mes compatriotes qui, de plus, me connaîtrait). Bref, la liberté totale, exceptionnelle, soûlante même, de faire ...
    ... ce qu’il te plaît de faire. Et pour le dire en un mot : cette liberté me grisait !
    
    Mais dois-je me justifier auprès de mon amie ? Après tout, je ne sais pas ce que tu es devenue : les 5 ou 6 années qui nous séparent auront peut-être contribué à faire de toi une femme qui s’assume sans devoir rendre de comptes à qui que ce soit, sauf à elle-même. Sache en tout cas que cette situation inédite explique beaucoup mon comportement durant ces quelques jours.
    
    Une fois ma folle résolution prise, j’avais une toute première question à résoudre : qui, de David ou de Jean-Philippe, serait le plus à même de me plaire ? Les deux avaient des qualités indéniables mais contradictoires. Le premier était en apparence plus timide que le second, mais les paroles qu’il prononçait tombaient généralement plus justes que celles de Jean-Philippe. Il semblait aussi avoir un tact que n’avait pas non plus le second. Jean-Philippe pour sa part était plus spontané et plus jovial, mais en contrepartie, il parlait beaucoup de lui, était moins raffiné et nettement porté à mettre en évidence les travers de ses proches.
    
    Ceci dit, Jean-Philippe avait un physique et une apparence conformes à ce qui suscite généralement l’approbation des femmes : large carrure, grandes mains mobiles ainsi qu’un visage qui donnait envie d’y poser le regard. David, comme je te l’ai dit, était au contraire plus petit et un peu bedonnant ; mais il avait ce petit air réservé qui éveille chez nous, les femmes, un certain instinct ...
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