1. Confinement


    Datte: 01/06/2022, Catégories: fh, ff, fhh, ffh, fffh, fbi, jeunes, copains, grosseins, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, Oral pénétratio, Partouze / Groupe délire, aventure, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... complément protéines qui nous manquait, idéal aussi en casse-croûte si on est loin de l’abri. Deux fois également l’occasion d’acheter du pain et aussi, il faut le dire, les petites bricoles qui font envie, juste pour le plaisir. C’est la première fois que nous laissons la place à ce qui n’est pas indispensable. Ça va du tube de rouge à lèvres pour les filles, au nouveau phare à LED alimenté par manivelle pour moi, en passant par des thermomètres, des bonbons, chewing-gums, dentifrices, eaux de toilette, savonnettes parfumées, crèmes pour la peau et pour les mains… On se lâche avant le vrai confinement. Et ça nous fait très plaisir. Au retour, nos deux sans ressources nous embrassent et nous remercient. À vrai dire, on se moque bien de claquer un peu de pognon comme ça, si ça se trouve c’est la dernière fois.
    
    Le vingt octobre, tout a changé. Les dernières noisettes ont été disputées aux écureuils, les derniers champignons ramassés et le froid s’est installé, vif, pinçant. Le fourneau fonctionne bien et a cet avantage de conserver très longtemps la chaleur dans l’épaisseur des pierres. Le thermomètre extérieur annonce – 4°, les chambres restent imperturbablement à 15° certainement à cause de notre présence nocturne, et sous l’auvent on varie de 8-9° en nous levant à 18° en fin de journée. C’est très bien, pour l’instant…
    
    L’hiver s’installe, le vrai, le dur, celui de montagne. Les dix premiers centimètres de neige sont tombés, rapidement suivis par dix autres. ...
    ... Pourtant, il fait souvent beau, plein soleil pâle, lumière aveuglante. Nous sortons bien protégés, pulls, parkas ou doudounes, bonnets, écharpes, gants et bottes fourrées. Nous jouons un peu comme des gamins avec une bataille de boules. Et puis la nécessité nous rattrape, il faut recharger le tas de bois qui fond rapidement, bien plus vite que la neige. J’en profite pour pêcher aussi, deux truites fraîches changent des conserves. Et puis, au fil du temps, les conditions s’aggravent. Nous avons maintenant de la neige jusqu’aux genoux. Le thermomètre extérieur oscille entre moins dix et moins quatorze. L’eau ne coule plus de notre tuyau, il faut remplir des récipients de neige et les placer sur le fourneau pour n’obtenir qu’un fond d’eau tiède, de quoi faire la cuisine et des boissons chaudes. La température est à peu près identique sous l’auvent et dans les grottes, malgré le fourneau : 14°. La chaleur monte sous le toit et s’y accumule, nous laissant grelotter en dessous. Comme nous avons racheté des duvets neufs, nous demandons à Yvette d’utiliser les anciens, remplis d’isolant mince, pour confectionner un faux plafond. Elle tire l’aiguille pendant deux jours et réunit solidement les quatre duvets en un grand rectangle aux dimensions de la pièce. Le plus simple est de fixer cette toile épaisse sur le bois, à chaque extrémité, mais ça fera obligatoirement le ventre au milieu. Alors je suis obligé de scier la petite échelle fabriquée pour construire le toit et d’en faire une sorte ...