Confinement - Histoires de Sexe

Confinement

... décidément très patient, ou très amoureux. Mais dès qu’elle voit Florence, elle sort de ses affres de grande blessée.

— Toi, t’es qu’une garce. Je te retiens et je te le ferai payer, et très cher !
— Eh bien, vas-y, annonce la facture, j’ai de quoi.
— Allons, allons, il n’y a rien de très grave, calmez-vous, intervient Fred.
— Pas grave ? Cette garce m’a giflée. Même ma mère ne l’a jamais fait.
— Eh bien, elle a eu tort, tu serais peut-être moins conne, renchérit Flo.
— Holà, holà, holà, coupé-je à mon tour. Les amies, nous sommes vivants et en bonne santé, malgré des petits bobos. Nous vivons dans des conditions difficiles depuis des semaines. Nous sommes fatigués et il n’est pas étonnant que des fusibles pètent. Mais regardez ça, dis-je en brandissant le journal que j’ai acheté en bas. Un million huit cent mille morts, rien qu’en France ! On passe la barre des trente millions dans le monde. Hors de ce cirque, c’est l’horreur absolue. C’est à cela qu’il faut penser, à la chance que nous avons d’être vivants, d’avoir confiance dans les cinq autres, de pouvoir les toucher sans être condamnés à mort. Laissons tomber les petites querelles, rien, par rapport à la réalité extérieure. S’il vous plaît, montrons-nous un peu intelligents. Le monde vit une catastrophe abominable, pire peut-être que la grippe espagnole en 1918. Nous sommes comme des rescapés sur un radeau, nous serons peut-être les derniers survivants.
— Bien dit, conclut Zoé ! Qu’est-ce qu’on mange ?
— Je ...

... vous ai pris des gros burgers, répond Florence. Avec Jérôme, on les a mangés à midi, on se contentera d’une salade.
— Ha-ha ! Des burgers ! Tu sais que t’es une géante, toi ? Viens que je t’embrasse…

Et Zoé serre Flo dans ses grands bras. Il n’y en a qu’une qui fait la tronche et refuse son burger, nous nous le partageons avec Florence.

Petit problème. Outre que la petite pompe livrée avec le matelas me donne aussi chaud que l’ascension depuis la vallée, ledit matelas mesure un mètre cinquante-deux de large et pas un mètre quarante… Allez, encore douze centimètres à piocher, mais ça n’en sera que plus confortable. Il faudra également creuser légèrement le support, de façon que le matelas n’ait pas tendance à glisser. Puisque l’installation est en cours, je décide unilatéralement, après avoir consulté ma bite, que je resterai ce soir inaugurer cette chambre avec Florence. Na !

Mon intervention a un peu calmé les esprits, et puis Françoise ne quitte plus Fred d’une semelle. Si bien que, comme nous reprenons les travaux, c’est elle qui est préposée à la lumière (et ça n’en est pas une, dirait Flo). Retailler la chambre terminée permet de se rendre compte du temps de durcissement du calcaire. En une semaine, le dessus est bien dur, mais sur à peine un centimètre. C’est donc assez facile. La brosse métallique permet de faire des surfaces beaucoup plus lisses, en revanche, le papier de verre ne fonctionne pas sur le calcaire tendre, il s’empâte tout de suite. Nous le ...