Révélations - Histoires de Sexe

Révélations

... avançai-je, il est déjà tard, tu sais, et personne ne veut te l’imposer.
— Merci, Annette, mais j’ai choisi le joker en sachant les conséquences. Si je ne fais pas le second gage, je serai privilégiée par rapport aux autres. Je ne le veux pas ! Non !

Elle a parlé d’une voix plus aiguë, un peu étranglée. Elle a presque les larmes aux yeux, comme si notre mansuétude l’humiliait. Je la prends gentiment contre moi.

— Écoute ma chérie, je trouve plus important que nous ayons le temps de parler avant de partir. Et puis, je crois que j’ai deviné pourquoi tu as fait ce choix, et d’autres aussi sans doute. Nous te reprocherons jamais d’avoir échappé ce soir au second gage, va !
— Je sais bien, mais ce n’est pas une raison. Si on se trouve une fois des excuses pour contourner nos règles, on s’en trouvera toujours et plus rien ne sera comme avant ! C’est toi-même qui nous l’as dit. Donc, il faut que je fasse ce gage !

Son argument est indiscutable, je ne peux pas le nier.

— Bon, d’accord. Alors, disons qu’on reporte le gage à la prochaine séance, tu veux bien ?

Elle acquiesce, un peu rassérénée.

— Au fait, pourquoi avoir refusé le premier gage tiré ? Ronchonne Brigitte. Je me souviens que tu l’as déjà eu. Tu l’avais accepté, alors pourquoi aujourd’hui non ?
— Ça me regarde !

Le ton est un rien agressif. Christiane préfère prendre celui de la plaisanterie.

— Oh, ben, tu nous fais des cachotteries, ma grande ?
— ……
— Mais non, Michèle ne nous fait pas de ...

... cachotteries, dis-je pour calmer le jeu, je suis sûre qu’elle nous dira pourquoi, mais une autre fois. Ce soir, c’est à nous de respecter son silence.

Brigitte, Christiane et Liliane viennent entourer Michèle pour l’embrasser et la consoler.

— Annette a raison, excuse-nous s’il te plaît, nous sommes stupides de ne pas avoir compris.
— Non, pardon, c’est moi qui ai mal réagi, c’était gentil de votre part.

Je les laisse entre elles. Se cajoler et se câliner est la meilleure façon de faire retomber la tension. Je vais rejoindre Christine dans un canapé. Kristel est blottie contre elle. Alexandra, à cheval sur un accoudoir, sourit de les voir se caresser tendrement les seins. Je m’installe au milieu. Christine m’accueille avec un grand sourire.

— Ma chérie, tu dois être la seule à ne pas avoir vu la jolie minette de notre petite puce. Regarde comme elle est adorable…

Gentiment sollicitée, Kristel relève un genou et s’écarte complaisamment pour me montrer son intimité.

— Je te plais ? sourit-elle.

Un fin duvet frisotté dévoile plus qu’il ne couvre la peau claire du pubis. Un peu plus colorées, les lèvres discrètes légèrement entrouvertes par ses doigts laissent apparaître deux jolies ailes festonnées encore rougies par les infernales divines succions de Christiane. Au-delà du périnée rosé, on devine un œillet bistre tout mignon. Je caresse doucement l’intérieur de ses cuisses.

— Kristel, ma puce, tu es jolie de partout ! Dis, je ne t’ai pas fait trop mal en ...