Relation toxique (23)
Datte: 23/05/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: simson3, Source: Xstory
... son amoureuse :
— La reverrons-nous ici un jour ? Dis-moi, chérie !
— Il vaut mieux ne pas se faire d’illusions, trésor. Si, comme on pourrait le penser, elle s’est entichée d’un garçon qui, soit dit en passant, a tout pour séduire, on est mieux de faire une croix sur cette possibilité.
Les filles se turent, Alicia laissant silencieusement Sophie sangloter dans son épaule nue. Tout en continuant doucement de la bercer, la femme aux cheveux d’ébène ne pouvait s’empêcher de se rappeler qu’elle était elle-même en partie responsable du départ de leur ex-amante. Des doigts quittèrent une rousse chevelure pour gagner une chaude poitrine juvénile que parvenait difficilement à dissimuler une dentelle fine et ajourée. La main d’Alicia se mit à pétrir tendrement le mignon petit nichon qui pointait sous le tissu délicat. Comprenant que l’unique consolation pour chaque fille se trouvait dorénavant chez l’autre, Sophie accepta le baiser de réconfort que lui proposa son éternel amour.
Ainsi bercée, ainsi consolée, la jeune s’était assoupie dans les bras de son gros minet. La prenant délicatement avec elle, Alicia entreprit de la porter au lit. Chemin faisant, la petite rouvrit les yeux et lui adressa son plus tendre sourire :
— Je t’aime, beau minou d’amour. Je serai toujours toute à toi !
À sa demande, Alicia déposa sa bien-aimée sur le sol pour ensuite gravir en sa compagnie les premières marches de l’escalier les menant à leur chambre.
Quand soudain on toqua à leur ...
... porte.
— Qui ça peut bien être ? Il est passé vingt-trois heures ! s’interrogea celle qui s’apprêtait à border son amoureuse au lit.
D’un geste commun, les deux femmes ouvrirent la porte. Dans la pénombre de l’entrée mal éclairée se tenait, flanquée de deux valises, une silhouette qu’elles crurent alors reconnaître. D’une voix étranglée par les sanglots, une jeune femme les implora:
— Voulez-vous encore de moi ? Sans vous, ma vie est devenue si triste, si triste, à en mourir !
— Catherine ! s’exclama Sophie. Est-ce toi ? Est-ce vraiment toi ?
— J’ignore si c’est le cas pour vous, mais je ne pouvais passer une minute de plus sans vous voir ni vous parler ! Accepteriez-vous de me faire une toute petite place chez vous ?
L’étreinte à trois qui suivit ce court échange parla de lui-même. Enveloppées dans la chaleur de leurs retrouvailles, les trois maskoutaines firent allègrement abstraction, sur le seuil de la porte, du vent glacial que tentait de leur imposer cette froide nuit de décembre. La porte se referma sur des filles qui continuèrent de multiplier les unes sur les autres les baisers témoins de leur affection renouvelée.
***
Toutes assises au salon, un chocolat chaud à la main, les trois comparses faisaient le bilan de leur aventure:
— On ne s’attendait vraiment pas à te revoir ici, Cathy, fit d’entrée de jeu Alicia. Tu nous as terriblement manqué. Mais tu semblais en compagnie d’un si beau garçon, à l’hôpital.
— C’est vrai, renchérit Sophie ...