Julia : hasard et affinités - Histoires de Sexe

Julia : hasard et affinités

... fente.

Chantal remercia Julia d’un sourire et elles n’échangèrent plus de paroles pendant un moment. Allongées côte à côte sur les serviettes qui s’étaient naturellement rapprochées, elles savouraient le soleil… Chacune perdue dans leurs pensées. Julia tentait sans doute d’évaluer les dépenses induites dans l’alternative qui s’imposait à elle. Chantal pesait le pour et le contre d’une solution qui venait de lui venir. Cette nouvelle rencontre semblait sympathique. Il n’y avait eu que peu de temps pour faire connaissance, certes, mais rien n’avait dénoté dans ce début de relation. Pourquoi ne pas proposer à Julia de l’héberger quelques jours ? Mais Julia ne prendrait-elle pas cela pour une invitation incongrue ?

L’arrivée bruyante des filles enroulées dans leurs serviettes les tira l’une et l’autre de leurs réflexions. Les gamines avaient faim, et le faisaient savoir. On partagea en toute simplicité provisions et boissons dans un déjeuner frugal, mais animé que l’on prolongea d’un dessert à la paillote de la plage. Pour ménager la pudeur de ces demoiselles, on avait remis t-shirts ou paréos, et, après avoir négocié l’obligation d’une sieste contre l’autorisation d’une glace, les mères s’accordèrent la tranquillité d’un petit café. En dégustant sa tasse, Chantal se résolut à poser la question.

— Qu’avez-vous décidé de faire, finalement ? Train ou hôtel ?
— Ce sera l’hôtel, je le crains, s’inquiéta Julia. Sinon, je devrais revenir et la dépense serait au-dessus ...

... de mes moyens. Si d’ailleurs vous connaissiez un établissement convenable à prix modeste, j’en serai ravie !
— Je n’en vois guère par ici, se désola Chantal. Peut-être plus loin de la côte, mais la saison a commencé et il faudrait sans doute beaucoup chercher pour trouver une chambre libre.
— Je m’en doutais, soupira Julia. Eh bien ! Nous allons vous quitter pour nous mettre en quête de la perle rare !
— La serveuse doit avoir le guide des hôtels du coin, tempéra Chantal. Vous pouvez appeler pour vous renseigner et si la chance vous sourit je vous accompagnerai.
— Oh, c’est très gentil, merci. Merci deux fois pour votre conseil et pour votre obligeance !
— Toutefois, reprit Chantal, il y aurait une autre solution. Avant tout, je veux vous mettre à l’aise : si elle ne vous convient pas, vous me le direz franchement. Je ne me vexerai pas.
— Je vous promets d’être sincère, mais vous m’intriguez, s’étonna Julia.
— Venez coucher chez moi ce week-end. Vous serez sur place pour le garage, lundi, et votre fille et vous pourrez profiter de la plage encore tout l’après-midi.
— Vous êtes vraiment très aimable ! Cela me conviendrait à merveille, bien sûr, mais je ne voudrais pas vous gêner.
— Je ne vous l’aurais pas proposé dans ce cas, sourit Chantal. Je vous avertis quand même que la maison n’est pas immense. Ce sera à la bonne franquette !
— On se fera toutes petites ! C’est super gentil, s’enflamma Julia. Ah, tenez ! J’ai envie de vous embrasser !
— Faites !

Elles ...