Histoires de cocus (extra)ordinaires (14)
Datte: 22/05/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: yannlakeu, Source: Xstory
C’est lors d’un covoiturage que je l’ai rencontrée. Elle rentrait chez elle et devait me déposer près de la gare où mon frère, qui arrivait d’une autre direction, devait me prendre pour me déposer chez moi ensuite. Quand je m’absente longtemps pour mes déplacements professionnels, je prends le train ou je fais du covoit.
Alicia était ma "chauffeuse" et, vraiment, elle m’a chauffé.
Dès le début, je suis tombé sous le charme de cette métisse superbe, drôle, cultivée, pétillante.
— Ça va être plus simple si on se tutoie.
— OK, moi c’est Lucas... enfin comme je t’ai dit par SMS.
— Alicia.
On avait un peu plus de 100 kilomètres à faire, mais je sus qu’ils passeraient trop vite. Je ne suis pas spécialement un séducteur ou un coureur de jupons, mais elle me faisait de l’effet, incontestablement.
Elle était traductrice et après m’avoir parlé de son boulot, elle m’interrogea.
— T’es marié ?
— Non, célibataire. Et toi ?
— Célibataire aussi, plusieurs fois par mois.
J’éclatai de rire puis posai la question.
— Tu n’arrives pas à garder les mecs ?
— J’veux pas.
— Ah bon ? Pourquoi ?
— Je suis incapable d’être fidèle... alors, même si j’aime un mec, dès que je croise un beau garçon, je ne peux pas résister... même si c’est que pour le fun, un plan d’un soir ou histoire d’une heure et que j’aime mon homme... Vous êtes compliqués les mecs à confondre les sentiments et le plaisir.
— C’est que c’est parfois lié.
— Et toi, pas de ...
... filles ?
— Trop absorbé par le boulot. Pas en ce moment.
Nous en étions là de ce charmant babillage et on se rapprochait inexorablement de mon point de rendez-vous, trop vite à mon goût lorsque mon frère m’appela.
— Oui, salut... Quoi ? Ah merde... pas grave ? Et tu fais comment ? Le train demain matin ?... Non t’inquiète pour moi, je vais me débrouiller. Ouais à plus.
Comme je venais de raccrocher, Alicia me demanda :
— Un problème ?
— Mon frangin. Sa bagnole est en panne... Irréparable sans la pièce qu’il faut attendre plusieurs jours. Il ne peut pas passer me prendre.
— Comment tu fais ?
— J’sais pas... Trouver un autre covoit... mais à cette heure... Ou faire comme lui, prendre le train demain matin. Mais il faut que je trouve un hôtel.
— Ben, viens chez moi.
J’en crevais d’envie bien sûr, mais je refusais poliment en espérant qu’elle insistât. J’avais hâte de devenir l’un de ces amants qui la tiraient de son célibat quelques fois par mois, et la tiraient tout court d’ailleurs...
Elle insista.
— Bon d’accord ! C’est vraiment sympa. Mais tu pourras me prêter un pyjama ?
— Pourquoi, tu n’as pas le tien dans ta valise.
— J’en ai pas... je dors tout nu.
— Tu tombes mal, moi aussi.
Nous commençâmes donc une conversation sur le thème de l’avantage de dormir nu. La soirée se présentait bien, exactement comme je l’espérais. Il n’y avait aucun doute. Nous finirions dans le même lit même si j’essayais de prendre l’air le plus détaché possible, ...