1. Arkadash (ami)


    Datte: 13/05/2022, Catégories: hhh, inconnu, grossexe, voyage, voiture, hsoumis, Oral gay Auteur: Micchel1954, Source: Revebebe

    Ouf, on est en juillet, plus de huit cents kilomètres à faire, du Sud-Ouest au Sud-Est de la France, pour rejoindre femme et enfants. Seul, c’est long, il fait chaud, très chaud, de temps en temps fenêtres ouvertes, de temps en temps climatisation, le soleil ne tardant pas à se coucher dans mon dos.
    
    Je me dis qu’une petite halte serait vraiment bien.
    
    Mais quelle aire d’autoroute ? Au fur et à mesure des kilomètres, elles semblent toutes bondées de vacanciers, pressés d’arriver. J’ai le temps, à boire, à manger, du carburant, finalement j’opte pour une de ces aires pique-nique, sans commerces, juste de l’ombre, quelques tables, des w.c..
    
    Des voitures, assez peu, mais beaucoup de camions, eh oui, on arrive au week-end, mais ils doivent s’arrêter, les pauvres coincés là pour presque quarante-huit heures. De-ci de-là, certains ont déjà tiré les rideaux, d’autres regardent la télévision. Je me prends à consulter les nationalités, Allemands, Polonais, Tchèques, Slovaques, Turcs, etc. Une vraie tour de Babel ! Au moins, au niveau des transports, l’Europe est présente et active, même en ce mois de juillet.
    
    Une petite brise du soir se lève, adoucissant légèrement la température, elle fait flotter ma chemise à en faire frissonner ma peau, doucement le soleil à l’horizon s’affaisse, pour s’en aller éclairer d’autres vies.
    
    Alors que je revenais d’un pas nonchalant, je repère deux hommes assis sur des mini tabourets, autour d’un camping-gaz, à se préparer la cuisine, ...
    ... machinalement je regarde la plaque « Turc ».
    
    Si loin de chez eux, me dis-je.
    
    M’éloignant, je m’entends héler, un des chauffeurs me fait le signe international du briquet. Eh oui, pour cela pas besoin de parler turc.
    
    Un briquet, oui, oui, j’en ai un, dans ma voiture. Je les regarde, ils sont assis tranquilles, en shorts, jambes écartées sur leur trépied, je leur fais signe aussi que je reviens, l’un des deux, jovial, se touche l’entrejambe, sans honte aucune, en me souriant.
    
    C’est quoi ce jeu ? !
    
    Bref, je m’enquiers du briquet, troublé, et me faufilant entre les camions, je reviens.
    
    L’autre se touche toujours la queue, je leur tends le briquet, je comprends sans aucun doute leur remerciement, l’un allume le gaz pour la cuisine, j’essaie de ne pas regarder l’autre, mais machinalement mon regard se tourne vers lui, il se touche toujours et me gratifie d’un sacré coup d’œil.
    
    Dans un moment de trouble, je bredouille :
    
    — Turkish, Turc, where…
    
    Et d’un seul coup me vient le seul mot de turc que je connaisse :« Arkadash », ami.
    
    Ils se mettent à me parler tous les deux, de manière volubile. L’autre se touche toujours, me regardant en coin. Un silence troublant suit cette conversation excitée. Celui qui se touchait la queue dit quelque chose à son voisin, se lève, se dirigeant vers le camion, en me faisant signe de venir, et me disant : « Turc, Turc, argadash ! » dans un mouvement.
    
    Moment de vide, je me vois le suivre, il ouvre la porte passager, me fait signe ...
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