1. Les 10 km de Saint-Jean-de-Luz - L'échauffement


    Datte: 30/04/2022, Catégories: fh, hplusag, Collègues / Travail sport, Oral nopéné, Humour occasion, Auteur: Cormobin, Source: Revebebe

    ... ne se passe rien. En course à pied, il y a des jeunes, des vieux, des petits, des grands, des gros, des maigres. Bon, il vaut mieux être jeune et maigre, ça aide pour courir vite. Mais à chacun ses ambitions.
    
    Car surtout, et ça, je l’ai découvert en courant, c’est un sport très mixte. On y trouve tout, de la jeunette à la femme mûre, jusqu’à la grand-mère. Attention, il n’est pas rare que pendant une sortie, au bout de quelques kilomètres, alors qu’on se sent bien, avec un bon rythme, presque prêt à se renseigner pour connaître les minima à réaliser pour les prochains Jeux olympiques, on se fasse dépasser par une mamie, qui a au moins dix ans de plus que nous, mais surtout 30 kg de moins, et qui court beaucoup mieux. Donc un sport qui apprend l’humilité. Et qui aussi, permet à l’esprit de s’évader. Quand on a atteint une certaine régularité dans le rythme, l’esprit peut s’évader du rythme des pieds, et se concentrer, au hasard, sur la paire de fesses de la jeune femme qui court juste devant soi.
    
    Car soyons précis : pour un 10 km qui va durer environ 1h, au bout de 5 min de course, on a toutes les chances de courir au milieu d’autres coureurs (et coureuses !) qu’on va accompagner jusqu’à la ligne d’arrivée. Ce qui veut dire que la paire de fesses qui est juste devant – à 2 ou 3 m devant pour être précis –¬ on va l’avoir dans son champ de vision pendant environ 55 min. Sans penser à mal, c’est donc beaucoup plus longtemps que ce que va durer la levrette que cette dame ...
    ... pratique probablement avec son mari, disons, une fois par semaine ? Une fois par mois ? Voilà les questions philosophiques que l’on se pose quand on court. Si on n’y prend pas garde, pour redevenir politiquement correct. Mais que viendrait faire la politique là-dedans, alors qu’on est déjà concentré sur son rythme de course et sur les différents styles de l’anatomie féminine. Les petits culs. Les moyens culs. Les gros culs. On trouve de tout dans un 10 km. Et il n’est pas rare de doubler un petit cul et de ne pas arriver à rattraper un gros cul. Et enfin, arrive la ligne d’arrivée, la transpiration, et on sait pourquoi on a couru. Pourquoi on s’inflige cet effort : pour se sentir vivant !
    
    Et c’est fort de tous ces enseignements (enfin, pas ceux qui portent sur les arrière-trains ou les popotins), qu’on commence à en parler autour de soi, au bureau, pour essayer de convaincre certains de s’engager dans ces aventures pédestres. Et on s’aperçoit alors qu’il y a d’autres coureurs qui continuent à courir, ou pas. Quand l’initiative ou la demande vient du chef, c’est tout ou rien, ça peut être gênant ou au contraire intéressant, d’accepter.
    
    J’ai donc eu la joie d’organiser ainsi des équipes pour des petits classements corporatifs. Mais finalement, après quelques essais plus ou moins réussis, j’ai mis en sommeil mes idées de promouvoir la course à pied comme lien professionnel et fédérateur, et je suis revenu à mes ambitions, certes modestes, mais affirmées, de continuer à faire ...
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