1. Une sale journée


    Datte: 30/04/2022, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    ... Bien sur … Moi quoi ?
    
    - Tu es célibataire ?
    
    - Oui …
    
    - Pourtant, il m’a semblé que quelqu’un habitait avec toi ?
    
    - Oh là, c’est terminé, je l’ai mis à la porte !
    
    - Oui, je me souviens de cet épisode et du tas d’affaires sur le palier, dont un string d’ailleurs.
    
    - On ne va pas évoquer ce triste épisode.
    
    - Triste pour lui surtout, comment peut-on faire ça à une fille aussi jolie, intéressante … sexy …
    
    Ses lèvres se sont approchées des miennes. Je ne me suis pas écartée. Au contraire, j’ai approché mon visage du sien :
    
    - Belle, enjouée, craquante … a-t-il ajouté avant que nos bouches ne se rencontrent.
    
    Un beau baiser de cinéma, nos lèvres se sont collées, se sont entrouvertes sous la pression, nos langues se sont rejointes et offertes l’une à l’autre.
    
    - Attachante, charmante, désirable …. Et qui sent bon … dit-il en lâchant mes lèvres.
    
    Et voilà, moi qui pensais avoir la tête sur les épaules, je suis en train de lâcher prise complètement pour ce garçon, de perdre pied même. Moi qui avait juré qu’on ne m’y reprendrait plus, enfin pas de sitôt, me voilà amoureuse en un quart d’heure. J’ai trouvé celui qui devait me faire chavirer le cœur, celui dont je parlais en début de ce récit. Il y a des choses dont on est certaine et tout de suite.
    
    En plus, je l’avais sous la main depuis pas mal de temps. Il habitait la porte d’à côté.
    
    Le coup de foudre ? J’en rigolais jusqu’à il y a une demi-heure, du coup de foudre ! Moi ? Mais jamais, je disais. ...
    ... Trop pragmatique, trop …
    
    De la peur surtout. L’amour m’a fait mal, Aymeric m’a fait mal, Aymeric m’a trahie, j’ai finalement eu un mal fou à m’en remettre. Je me suis persuadée du contraire, que c’est du passé, que ça ne me touche plus. C’est plus simple comme ça, plus facile à vivre. Je ne suis plus amoureuse, c’est certain, mais j’ai toujours mal quand même, je suis toujours blessée. Je joue la fille détachée de tout, la battante qui vit pour son boulot, celle à qui on n’en compte pas, la mangeuse d’homme presque. Sauf que c’est juste une armure, je me protège seulement. Les hommes je ne les mange pas, je les goûte seulement. Je m’en nourris plus que je les mange. En tout cas, je ne les déguste pas.
    
    C’est ce sentiment, ce bien-être intérieur un peu béat, qui m’habite là tout de suite, quand je me penche en arrière pour m’allonger sur le dos sur son canapé en l’attirant sur moi.
    
    Nous avons repris notre baiser, mes mains se sont glissées dans son dos sous son t-shirt. Les siennes le long de ma cuisse sous ma jupe. Il s’est légèrement arrêté dans sa caresse quand sa paume a atteint le haut de mon Dim-up, avant de s’égarer sur la chair dénudée du haut de ma cuisse.
    
    Il s’est relevé légèrement, nos yeux ne se sont pas quittés. Il a remis une de mes mèches derrière mon oreille. Puis sans un mot, s’est levé, m’a prise par la main et m’a emmenée dans sa chambre.
    
    Le reste ? Euh … ce fut tendre, d’abord, ça oui, tendre, je me souviens bien. Puis moins tendre, plus chaud, ...