Une sale journée
Datte: 30/04/2022,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds
Vous connaissez ça vous aussi ?
Vous savez, ces journées pourries où rien ne se passe comme prévu, rien ne va. Où tout tourne à la cata.
Pour moi, hier c’était un de ces jours-là.
Je me présente tout d’abord, ça sera plus simple.
Je m’appelle Eva. Eva Szemczyk. Oui, je sais, pas simple. Oubliez mon patronyme. Appelez-moi Eva tout court. Les non slaves ont généralement du mal quand les consonnes se mettent à se succéder (hormis les gallois peut être). Mais avec un peu d’habitude, on arrive très bien à le prononcer mon nom. En fait c’est juste de l’appréhension, j’avoue un peu légitime. Répétez après moi « Chev tchik ». Pas compliqué. Non ? Laissez tomber, appelez-moi Eva. A force, on apprend à ne pas en vouloir à celles et ceux qui écorchent votre nom.
Vous l’avez deviné, je suis d’origine polonaise. Enfin d’origine, ma famille est installée en France depuis trois générations déjà. Mes arrière-grands-parents sont arrivés ici il y plusieurs décennies et se sont installés dans le bassin minier du Nord- Pas de Calais, près de Valenciennes. Mon arrière-grand-père et mon grand-père étaient mineurs de fond. Je suis très fière de mes origines ouvrières. Même si aujourd’hui, je gagne très très bien ma vie, je n’ai jamais oublié d’où vient ma famille et donc d’où je viens.
Pour ma part, je ne suis pas retournée en Pologne depuis mon enfance avec mes parents, pour visiter la famille éloignée, restée là-bas.
Eva tout court, donc. J’ai 34 ans et je suis ingénieure ...
... conseil, spécialisée dans le Risk Management. Ça aussi, oubliez …
Je partage mon temps entre Paris, Londres et Amsterdam, ça retenez. Enfin, de moins en moins, avec cette foutue pandémie, tellement de choses se passent en visio-conférence. C’est pratique bien évidemment, les affaires continuent, mais ça casse ce qui fait pour moi le sel de mon métier, les contacts humains. J’ai bien peur que cette difficile période terminée, beaucoup en restent au distanciel, pour des raisons d’économie ...
Pour ma part et dans mon milieu, on apprécie le face à face au moment des négociations. Le temps où on se tapait dans la main après avoir craché dans sa paume pour sceller un accord est loin. Mais le fait de voir son interlocuteur, les yeux dans les yeux reste important, voire primordial.
J’ai la chance d’avoir de beaux yeux bleus en plus, ça tombe bien (je ne suis pas d’origine slave pour rien). Tout compte dans les affaires.
Après avoir fait mes premières armes dans un cabinet de conseil réputé, à faire du consulting en stratégie, je travaille aujourd’hui en free-lance. Un peu compliqué au début de se constituer un réseau, même si j’ai conservé pas mal de contacts du temps où j’étais au cabinet. Aujourd’hui, tout va bien, je refuse même des clients.
J’ai 34 ans je disais, sans me vanter (j’ai horreur de me vanter hum hum …), j’ai une plastique plutôt agréable. Grande, blonde, un physique de fille qui a fait de la natation étant jeune, si vous voyez, mais sans en abuser. ...