1. Chroniques d'un amant (2)


    Datte: 25/04/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Alescritorex, Source: Xstory

    Le lendemain, je suis réveillé par le service de chambre qui m’apporte le petit-déjeuner que Farah a sans doute commandé pour moi. Celle-ci est déjà partie au travail. Après ce festin matinal, je pars visiter la ville. En sortant, je m’empare des quelques billets posés sur la table, c’est qu’on s’y fait vite à cette vie de michetonneur !
    
    Il fait très froid ce jour-là. J’avais prévu le coup, mais pas assez visiblement, ma polaire de randonnée ne fait pas l’affaire et je passe mon temps à sauter de cafés en centres commerciaux chauffés pour ne pas geler sur place.
    
    Il est déjà 16h et je dois me rendre au point de rendez-vous que l’on s’était fixé avec Farah. Dans les transports, j’échange quelques regards avec une jeune norvégienne, ma dégaine de touriste doit la faire sourire. On descend au même arrêt. Là, je retrouve Farah qui m’attend déjà. Je vois que la Norvégienne me regarde aller vers cette femme. Je me demande ce qu’elle a bien dû penser quand elle a vu Farah me prendre le bras pour m’emmener. Mais bizarrement, ici, je suis à l’aise avec cette idée.
    
    — Non, mais regarde-toi ! Tu dois être congelé ! me dit Farah. « Allez, on va vite passer t’acheter un manteau. Puis des chaussures aussi, les baskets, ce n’est pas terrible quand même. »
    
    Le climat à bon dos. Moi ma théorie, c’est que Farah ne voulait surtout pas se trimbaler un banlieusard qui s’habille chez décathlon. J’allais faire tache, voire pire, nous faire remarquer. Bon, après tout, moi, ça me convient ...
    ... bien n’est-ce pas ! On part donc pour une petite séance de shopping offerte par Madame.
    
    On enchaîne les magasins. Farah s’implique beaucoup dans le choix de ma tenue, donnant son avis sur la coupe, la couleur, etc. Ceci qui confirme ma théorie non ? D’ailleurs, nos achats ne sont rapidement plus circonscrits à l’obtention d’une veste chaude et d’une paire de chaussures propres. J’ai désormais une superbe chemise cintrée, blanche à motifs bleus pour ne plus ressembler aux serveurs des restaurants. Ainsi qu’une ceinture en cuir. Madame s’est également offert des talons, et deux trois autres petites choses, mais j’avoue avoir un peu perdu le fil.
    
    Dans chaque magasin, notre drôle de couple mettait le doute aux vendeurs. La mère, le neveu, le stagiaire et plus si affinités ? Je les voyais bien ces regards insistants, quand Farah posait sa main sur ma poitrine ou mes épaules. Tactile, Farah en jouait un peu. Bien que dans les rues, elle faisait attention à ne pas croiser ses collègues. « Ils ont tous repris l’avion normalement, mais on ne sait jamais ! » disait-elle.
    
    Nous rentrons à l’hôtel « pour se réchauffer » me dit-elle. Mais non, ce n’est pas de ça qu’elle parle... J’y ai cru moi aussi. Il faut que l’on se change rapidement, car Farah nous a réservé une table, dans le restaurant de l’hôtel où nous séjournons.
    
    Une fois dans notre chambre, elle s’empare de la salle de bain. J’enfile alors ma chemise neuve et mes chaussures. C’est vrai que j’ai l’air beaucoup plus ...
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