Un amour de vampire (12)
Datte: 24/04/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: CdM38, Source: Xstory
... longue sous -2°C. Je pile et saute de ma voiture.
— Emilie ! C’est moi Melissa !
Elle lève la tête et je vois son visage strié de larmes. Cela me bouleverse le cœur, mais on verra le pourquoi du comment plus tard. Doucement, je la guide vers ma voiture, car je la sens en état de choc, elle n’arrive pas à parler.
— Doucement ma belle, calme-toi. Mets-toi au chaud, on va chez moi d’accord ?
Elle hoche la tête en se remettant à pleurer. J’ai les nerfs en pelote. Et tiens donc, qu’est-ce que c’est que cette marque rouge sur sa joue ? Une gifle ? Je commence à imaginer lentement le scénario de sa soirée, mais Emilie ne parvient toujours pas à s’exprimer, à chaque fois qu’elle essaye de parler, elle refond en larmes. Ma chérie, qu’as-tu donc subi ce soir ?
Arrivée chez moi, je lui fais couler un bain brûlant et doucement j’ôte ses vêtements avant de l’installer dans la baignoire. Elle se laisse faire, toujours à moitié consciente. Une fois dans le bain, elle commence à se détendre légèrement. Je l’abandonne quelques secondes pour aller lui chercher un petit remontant. Un petit digestif devrait lui réchauffer l’intérieur du corps et lui éclaircir l’esprit. En effet, à peine a-t-elle bu le verre qu’elle me regarde avec un air étrange, comme si elle se demandait ce qu’elle fait là.
— Mélissa ?
— Oui c’est moi petit cœur. Tu es avec moi, chez moi, tout va bien, tu es en sécurité ici.
— Oh Melissa ! Je...
— Du calme ma belle...
Je lui caresse les cheveux ...
... pour la rassurer tout en me penchant pour lui déposer un baiser sur le front.
— Que s’est-il passé petit cœur ? Pourquoi étais-tu dehors par ce temps ?
— C’est... Mon père... Je... Je lui ai dit pour moi... pour mon homosexualité...
— Il t’a mise dehors, c’est ça ?
— Pas que... il m’a hurlé que j’étais une dégénérée, il m’a giflée si fortement que... que je suis tombée, puis il m’a mise à la porte, en me coupant les vivres...
Elle fond à nouveau en larmes. Ainsi mon intuition était bonne. Je ressens une bouffée de haine indescriptible envers cet homme ! Comment a-t-il pu oser lever la main sur sa fille ? La mettre dehors par ce temps ? Décidément, les mentalités ont bien du mal à évoluer. Si je m’écoutais, je déboulerais chez lui pour lui faire entendre ma façon de penser, mais il faut que je me concentre sur Emilie.
— Détends-toi ma belle, c’est fini. Tu es absolument normale ne t’en fais pas, c’est lui qui a un problème. Mais ce n’est pas le moment d’en discuter. Réchauffe-toi, reprends des forces, tout va bien se passer je te le promets.
— Merci Melissa, dit-elle entre deux sanglots. D’être venu me chercher... D’être là...
— C’est normal ma chérie... Viens, allons nous coucher, tu dois être exténuée.
Je la sors du bain et la porte jusqu’au lit où je l’installe confortablement sous la couette, dans mes bras et en lui susurrant des mots doux. Ses sanglots s’estompent petit à petit et doucement, elle s’apaise, s’endormant d’un sommeil réparateur.