1. Un amour de vampire (12)


    Datte: 24/04/2022, Catégories: Lesbienne Auteur: CdM38, Source: Xstory

    ... et de ses insultes. Au-delà de la peine du rejet, c’est une intense colère qui s’empare de moi. Non, c’est même plus fort que ça... Je le hais... Lui et toutes ses idées rétrogrades qui font encore tant de mal de nos jours.
    
    Indigné par l’insulte, il peine à répondre et je vois qu’il s’apprête à me redonner un coup, mais je ne lui en laisse pas le temps et je me précipite vers la porte d’entrée.
    
    — REVIENS ICI ! TOUT DE SUITE !
    
    — Plutôt crever que de rester encore à t’écouter, dis-je, une main sur la poignée de l’entrée, prête à m’enfuir ou à esquiver ses coups. Si tu ne m’acceptes pas comme je suis alors tu peux tirer une croix sur moi !
    
    — Et où comptes-tu aller petite écervelée ? C’est moi qui paye tes cours, ta chambre et ta nourriture. Si tu pars, je te coupe tout.
    
    — Je me débrouillerais. Nul doute que je serai plus heureuse de toute façon à vivre ma vie plutôt qu’à subir celle que tu veux m’imposer.
    
    — Alors vas-t-en, espèce de dégénérée ! Je te coupe les vivres, on va voir combien de temps tu tiens avant que tu ne reviennes mendier à ma porte ! Vas-y ouvre la porte. Fous le camp ! DEGAGE DE CHEZ MOI !!!
    
    Il ne m’en faut pas plus. Je sors en courant de chez mes parents et m’enfuis, le cœur ravagé par la tristesse et la colère.
    
    Je marche longtemps, tentant de me calmer. C’est alors que je me rends compte que je suis sortie avec à peine une chemise sur moi et qu’il se met à neiger... Je grelotte de froid et commence à me rendre compte de la situation. ...
    ... Je n’ai plus rien... Ma voiture est chez eux et impossible d’y retourner, je ne peux retourner à la fac. Heureusement, mon portable est dans ma poche. Il ne me reste plus qu’une chose à faire.
    
    Point de vue de Melissa
    
    J’observe la neige commencer à tomber. Cette semaine n’en finit pas, je me sens si seule malgré mes animaux... Je me demande ce que fait Emilie, car je n’ai pas de nouvelles depuis ce matin et je ne veux pas la déranger avec sa famille.
    
    Je me morfonds dans un fauteuil lorsque mon portable s’allume lorsque je reçois un appel. Emilie ?
    
    — Emilie ? Qu’y a-t-il ?
    
    C’est une voix en larmes qui me répond. Elle pleure tellement que je ne comprends rien à ce qu’elle me dit.
    
    — Emilie calme-toi ! Tu m’inquiètes, que se passe-t-il ?
    
    — Je... mise dehors... s’il te plaît... viens me chercher...
    
    Sa phrase est tellement entrecoupée de sanglots que je ne comprends pas tout, mais suffisamment pour comprendre que quelque chose d’important s’est passé. Deux secondes plus tard, je reçois sa géolocalisation. Vingt kilomètres.
    
    — Emilie ne bouge pas d’accord ! J’arrive tout de suite !
    
    — Vite...
    
    Je saute dans ma voiture et démarre en trombe en direction de sa position. Qu’a-t-il bien pu se passer ? Que fait-elle en pleine nature à cette heure ? Est-ce qu’elle est indemne ?
    
    Toutes ces questions se bousculent dans ma tête alors que je roule (bien trop vite). Enfin, j’approche de sa position et je la vois enfin, à peine vêtue d’une chemise et d’une jupe ...