... attendre...
Datte: 22/04/2022,
Catégories:
fh,
cérébral,
Masturbation
Oral
rencontre,
Auteur: Enzoric, Source: Revebebe
... inconnu. Je vivais depuis trois jours, deux nuits, dans son monde, mais je n’avais pas encore la connaissance, la maîtrise suffisante pour décrypter ce que sa bouche, délicieuse en toute circonstance, me révélait. Que pouvait bien être ce cadeau ? Et moi qui n’avais rien à lui offrir en retour. Bouger. Et vite. Et avant son retour surtout.
Sans la moindre idée en tête, je m’habillai, en hâte, et la pressai enfin cette flèche que j’avais fixée si longuement. Mais l’heure n’était plus à attendre. Je n’avais plus de temps à perdre, chaque seconde comptait plus que tout, aussi je dévalai les escaliers. Pour aller où ? Je l’ignorais, mais tout mon être éprouvait un besoin de bouger. Vite. Si vite. Comme jamais.
Je marchais comme rarement, d’un pas rapide tout en détaillant les vitrines de ma rue, que jamais je n’avais regardées, me demandant ce que je pourrais bien lui offrir en si peu de temps. Mais, plus j’avançais, m’éloignais, plus je m’énervais. Je n’en avais pas la moindre idée, pas le moindre début d’un soupçon d’idée de ce quelque chose digne de lui prouver mon amour. Je l’aimais à la folie, et je ne savais même pas ce qu’elle aimait, elle. On avait passé ces trois jours, deux nuits, sans éprouver le besoin de parler, de découvrir l’autre autrement que de caresses, baisers et jouissances. Je la connaissais, certes, de corps, mais absolument pas d’esprit.
Que fit que je stoppe net ? Pas mon cerveau, il était trop concentré pour agir, réagir. Ce ne pouvait qu’être ...
... le cœur. C’était le bon endroit ; alors j’entrai, je choisis, je payai, et je pris le chemin du retour, d’un pas encore plus pressé qu’à l’aller jusqu’à la franchir cette porte qui m’avait laissé pantois il y avait trois jours. Tapant le code, mon code, je réalisai enfin que tous les résidents de l’immeuble disposaient d’un code à six chiffres, unique. Comment, pourquoi n’avais-je pas réalisé qu’elle ne pouvait pas connaître mien, puisque je ne l’avais dévoilé à personne ? Je perdis, instantanément, le large sourire qui était né de cette constatation lorsque je le vis, ce chiffre trois inscrit en vert. L’ascenseur stationnait au troisième. Son étage. Notre étage. Elle était rentrée. Avant moi ! Frappant plus qu’appuyer sur cette flèche, tapant du pied la porte demeurant close, je ruminais ma colère, ma déception. J’allais presser sur trois lorsque je réalisai. C’était moi, en sortant, qui l’avais appelé cet ascenseur trop lent, moi qui avait pris les escaliers, trop impatient, alors, peut-être que… J’appuyai sur deux, mon chiffre porte-bonheur depuis peu, puis pris les escaliers. J’étais en sueur, non d’avoir gravi deux à deux les marches, mais d’avoir paniqué. Mais je devais savoir, être certain de son absence, cette absence qui m’avait tant pesée et que je me surprenais à espérer. Il me fallait du temps. Un peu de temps après avoir pensé en manquer.
— Chlo ? Chloé, hurlai-je sur le palier ?
Pas de réponse. Aucune porte ne s’ouvrit. Rassuré, mais encore inquiet de ne ...