1. Habeas corpus


    Datte: 13/04/2022, Catégories: fh, 2couples, couplus, extraoffre, hotel, boitenuit, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral pénétratio, échange, Humour Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... d’assumer le moment venu.
    
    Si moment venu il devait y avoir, un jour, peut-être. Parce qu’en fait, je n’ai plus eu de messieurs à caresser depuis trop longtemps. Et que je flippe à l’idée de ne plus savoir trop bien comment.
    
    Si je veux trouver quelqu’un pour baiser un soir, voire même une nuit, j’ai les ex des dernières années, ou encore des intéressés des sites de rencontres. Je peux aussi aller en club libertin. Mais tout ça, ça me tente bof. J’aimerais être aimée pour autre chose que pour mon cul. Et si le gars s’accroche, je vais me sentir oppressée.
    
    D’ailleurs, j’ai pris trop de poids ces derniers mois pour me sentir bien devant un mec. Je mange un peu n’importe quoi, le soir, besoin de trucs réconfortants pour combler un manque.
    
    C’est pas la bonne partie du ventre qui se remplit. Cellulite et peau d’orange sont mes amies un peu partout, fesses, cuisses, genoux, bras. Même mes seins, je ne les reconnais plus trop. J’ai peu à peu adopté l’aspect « muffin », ça fait des plis un peu partout. Mignon à la lueur d’une bougie, mais pas le lendemain matin à la lumière du jour.
    
    En fait, au-delà de quelques envies brutes, que j’arrive à calmer sous la douche, j’aimerais surtout de nouveau un jeu de séduction. Un de ces moments où on réalise que l’autre nous plaît, et qu’on partage des trucs. Où on se tourne autour. Mais en même temps, je doute de pouvoir revivre une histoire avec un mec. Je ne peux plus, je crois, le faire passer en priorité dans ma vie. J’aspire à ...
    ... la tranquillité.
    
    Et par rapport à mon poids : soit il veut baiser et le poids on s’en moque tant que la dame est énergique ; soit ça dérange le gars, et alors il se casse ; soit c’est de l’amour, et le poids on s’en fout.
    
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    Anthony s’en foutait. Je l’ai compris à l’instant où il a relevé la tête et m’a tout avoué. Il ne m’a laissé qu’une fraction de seconde pour passer du rôle de juge à celui de condamnée. Condamnée à assumer mon désir pour ce caméléon, pour cet enfoiré qui m’avait menée en bateau avec sa plainte à la mords-moi-le-strumpf, tout en voyant monter mon trouble et mon désir de lui.
    
    Je l’ai écouté d’une oreille distraite me raconter que Dupond-la-Joie, notre nouveau Garde des Sceaux avait inventé le rôle de plaignant mystère, à l’instar des clients mystères dans les superettes. Qu’il payait des gens chargés de tester le système judiciaire avec des causes qui n’en étaient pas.
    
    Au moment où j’allais lui coller la baffe maison qu’il méritait, il s’est levé, m’a souri et s’est excusé pour la mystification. En se levant, il m’a envoyé une bouffée de son parfum et j’ai baissé ma garde. Ce mélange d’odeur virile et de fragrance élégante m’a fait l’effet d’un coup de poing au plexus. La main chaude et large qu’il m’a tendue pour prendre congé a achevé de m’achever.
    
    Je l’ai traité de salaud, ai exigé un rendez-vous privé. Je n’allais pas lâcher le morceau, ni surtout les moyens de preuves envisagés pendant l’audition.
    
    Il a accepté en proposant ...
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