1. Habeas corpus


    Datte: 13/04/2022, Catégories: fh, 2couples, couplus, extraoffre, hotel, boitenuit, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral pénétratio, échange, Humour Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... je veux éviter le vice de procédure, je dois réunir des éléments de preuvede visu.
    
    C’est prévu par le code. Indispensable.
    
    En d’autres termes, je dois auditionner sa partenaire et exiger des photos. Les ongles manucurés, les ongles sur le scrotum, les ongles sur le zob, tout.
    
    Je suis sûre qu’elle en a plein son portable.
    
    Tout cela n’est d’ailleurs pas anodin. Même si l’auteur de coups et blessures involontaires n’a pas violé la loi, les sanctions pénales sont de 150 euros d’amende si la victime n’a pas de lésion ou de blessure. Mais de 1 500 euros d’amende en cas d’incapacité totale de travail (ITT) de moins de trois mois. Voire de 3 000 euros si récidive.
    
    Le code ne précise pas si l’incapacité de baiser profond est assimilable à une incapacité de travail. Je vais m’intéresser de plus près à cette éventualité légale.
    
    Si je manœuvre habilement, j’aurai rapidement tout en mains pour convaincre non pas un jury, mais le plaignant. Le plaignant maltraité et sa teub d’enfer.
    
    **********
    
    À l’instant où je me réveille, blottie contre le torse d’Anthony, de légers frissons orgasmiques traversent encore mon ventre. Quelque chose de chaud et d’odorant coule de ma vulve, fait du mélange de nos humeurs.
    
    À défaut d’avoir eu tout en mains, tout m’a surtout rapidement glissé entre les doigts. En croyant manœuvrer habilement, j’ai donné au plaignant l’occasion de me manipuler. Dans tous les sens du terme.
    
    Je ne regrette rien, j’étais consentante du début à la ...
    ... fin. J’étais aussi pleinement consciente des risques pour ma carrière.
    
    D’ailleurs, même s’il était bien réel et qu’il me taraudait depuis longtemps, le manque de mec n’a pas été déterminant.
    
    C’est l’étrange proposition d’Anthony qui m’a emportée comme un fétu de paille au vent mauvais.
    
    Dès que j’ai évoqué le besoin de preuvesde visu, et d’une prochaine audition de sa meuf, j’ai senti qu’il perdait de son assurance.
    
    — Cela vous pose un problème ? Vous voulez faire opposition à la procédure (oh oui, fais opposition, encore, plus fort…) ?
    — C’est vous la Djige, M’dame, je m’oppose à rien. Pas avec vous.
    — Alors que craignez-vous ? Que je découvre votre intimité ? C’est pourtant l’objet du délit, et c’est vous qui portez plainte, dis-je un brin agacée de le voir soudain moins coopérant.
    — Après, les photos, elles sont dans le dossier ?
    — Ça, c’est sûr. Mais elles sont protégées par le secret de la procédure.
    
    Le gars se tait. Il me regarde avec une intensité très particulière qui augmente encore son charme. Il me donne envie de le rassurer.
    
    Suis-je si impressionnante, ai-je l’air si sévère ? Est-ce cela qui éloigne les mecs ?
    
    Pourtant une fois dépouillée de ma robe de prétoire, je suis une femme comme les autres. D’une banalité affligeante.
    
    Au point que même si je fantasme grave sur le joli cœur dont je dois traiter la plainte, et que j’ai une idée très concrète de ce que je pourrais bien faire de sa virilité, je ne suis absolument pas sûre d’être capable ...
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