Kentin 17 et fin Le Stage
Datte: 12/04/2022,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Kentin, Source: Hds
... eux allemand sans doute.
Je ne sais combien de fois j’ai regardé les images. Elles ne pouvaient quitter mon esprit. J’avais une envie folle de me branler mais mon sexe était inaccessible poussant inexorablement dans sa cage de plastique. J’avais les couilles gonflées à bloc prêtes à lâcher des litres de spermes visqueux. Je suis sorti faire de la course à pied, mais rien n’y faisait. Ma tête débordait de pensées obscènes. Je m’imaginais à la place de ma femme me faisant défoncer par hommes étrangers et brutaux, humilié par des rires et des propos grossiers dans une langue étrangère. J’ai été tenté une fois de plus de me rendre sur un lieu de rendez-vous homosexuel. J’y étais presque résolu, mais le fait d’avoir mon sexe enfermé et de me faire découvrir ainsi a eu raison de mes pulsion. Finalement l’alcool et les somnifères ont eu raison de mon délire et je me suis endormi comme une masse.J’émergeais difficilement le lendemain et je n’étais guère vaillant quand le téléphone sonna le lendemain.
-Je pensais que tu m’aurais appelé, hier, après ce que je t’ai envoyé.
Je restai sans voix. C’est vrai que j’aurais pu, que j’aurais lui téléphoné, lui textoter des injures des menaces. C’est ce que tout homme normalement constitué aurait fait à ma place. Mais moi paradoxalement je m’étais enfermé dans un délire duquel aucune révolte salutaire n’était sortie.
-Qu’est-ce que ça aurait changé? Ai-je fini par répondre. Bien sûr, j’en ai souffert. Bien sûr je me suis mis ...
... minable. Mais je présume que tu savais ce que tu faisais en m’envoyant ces images.
-Moins que ce que tu crois. J’ai franchi les bornes que je voulais pas franchir. C’est la même colère que j’ai parfois envers toi, mais cette fois elle est dirigée vers moi. Je sais que je me comporte mal, mais il faut que j’aille au bout pour nous retrouver, pour me retrouver. Insulte moi, quitte moi c’est tout ce je mérite. Tu es tellement au-desus de tout ça.
Je n’ai pas quitté Corinne, je ne l’ai pas insultée. Je n’ai pas été en colère. J’ai été inquiet de toute la violence qu’elle avait en elle. J’ai craint qu’elle la dirige contre elle et j’ai attendu la boule au ventre son retour. Quand enfin elle est rentrée, elle a serré notre fille dans ses bras, elle m’a embrassé tendrement.
-Vous m’avez tellement manqué, nous a-t-elle dit, avant de me glisse à l’oreille. Je suis tellement désolée.
Nous sommes allés au restaurant. Tout avait repris sa place et pas seulement en apparence. La parenthèse s’est achevé ainsi. Le soir, je lui faisais l’amour avec une sincérité naïve et sans nuage. Elle me laissait me repandre en elle, simplement. Il n’y avait plus aucun reproche. Moi aussi je m’accrochais à ce bonheur sans tâche. Je voulais croire àn sa bienveillance.
- Chéri, je crois que attendons un enfant, m’a-t-elle anoncé quelques semaines après.J’ai eu la réaction quelle attendait. Je l’ai prise dans mes bras et nous avons versé des larmes de joie. Au fond, c’est que nous avions ...