Drôle de couple
Datte: 10/04/2022,
Catégories:
fh,
hplusag,
couple,
handicap,
bizarre,
Collègues / Travail
amour,
pénétratio,
mélo,
coupfoudr,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... était bien connecté au réseau. Mais rien. Il faut plus d’une semaine pour qu’un soir sa sonnerie retentisse.
— Allô ?
—Mon ami, je ne vous dérange pas ?
— En aucune façon.
—Voilà ce qui m’amène. Edgar était plus qu’aisé, on peut dire riche. Il semble qu’il ait merveilleusement tout fait pour que toute sa fortune me revienne en intégralité, je ne suis donc pas à la rue. Mais lorsqu’il y a ce genre de transfert, je vois rôder un certain nombre de rapaces et de prédateurs qui voudraient bien profiter de l’aubaine. Propositions de ceci, conseils de cela, je suis un peu perdue. Je doute même du notaire, pourtant grand ami d’Edgar.
— Je vois… L’argent, d’un détenteur à l’autre, passe quelque temps en pleine lumière et attire les convoitises…
—C’est exactement cela. Et je ne voudrais pas faire de bêtises et engraisser des malandrins. Je n’ai confiance en personne, sauf en vous. Vous m’avez toujours montré combien vous étiez honnête et homme de cœur. Alors pourriez-vous m’aider à comprendre ces montagnes de paperasses et me dire ce qu’il serait bon de faire ou de ne pas faire ? C’est d’un fidèle ami et conseiller dont j’ai besoin, que je rémunérerai bien entendu.
— Audrey, qu’il ne soit pas question d’argent entre nous. Je le ferai volontiers pour vous et bien sûr pour la mémoire d’Edgar, que ses volontés soient respectées. Quand voulez-vous ? Ce week-end par exemple ?
—Ce serait parfait, je vous attends samedi pour déjeuner, je me sentirai moins seule.
— C’est ...
... d’accord.
Une boule au creux de l’estomac, je conduis mon bolide pour la première fois jusqu’au pied du perron. Audrey vient m’accueillir en robe fourreau noire, mettant en valeur ses formes délicieuses.
— Ah ! Vous l’avez toujours. J’étais sûre qu’elle vous irait à merveille et c’est bien le cas.
— Merci. Oui, je ne m’en séparerais pour rien au monde. Elle est aussi belle et élégante que vous…
— Flatteur !
Nous avons un élan comme pour nous embrasser, vite refréné, je me cantonne au baisemain. Elle me conduit jusqu’au boudoir où trône toujours son percolateur. Une table avait été dressée avec deux couverts.
— Un apéritif ?
— Whisky, pour ne pas changer.
Elle revient avec deux verres bien dosés, le nectar d’orge et un vin cuit pour elle. Nous trinquons à nos retrouvailles.
— C’est encore une fois Edgar qui nous réunit, remarqua-t-elle fort justement.
Puis nous passons à table, c’est elle qui fait le service.
— Annette a fait le repas, mais je lui ai donné congé, comme à tous, afin que nous soyons tranquilles pour examiner les dossiers. Je ne veux pas que des oreilles ou des yeux traînent.
C’est délicieux et simple, comme d’habitude, et le repas nous permet de rattraper un peu du temps perdu loin l’un de l’autre. Elle rit beaucoup lorsque je lui narre mes déboires conjugaux.
— Je ne veux pas passer à vos yeux pour une « veuve joyeuse », mais voyez-vous, je peux bien vous l’avouer en toute sincérité, je n’étais plus amoureuse d’Edgar. J’ai rempli mon ...