1. Deux sœurs et un Coronavirus (1)


    Datte: 25/03/2022, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: airdepanache, Source: Xstory

    OK, je crois que j’ai fait une bêtise. Ou peut-être pas. Peut-être que c’est tout le contraire. Peut-être que c’est génial. Une bêtise géniale.
    
    Je replante le décor. Tout est arrivé pendant cette période complètement dingue où nous étions tous confinés à domicile pour éviter de propager la pandémie, claquant des dents en pensant au Coronavirus entre nos quatre murs. La peur de la mort, ça rend les gens fous, il paraît.
    
    Mouais. À vrai dire, davantage que la terreur, c’est surtout l’ennui qui dominait notre quotidien. Un énorme, un incontournable ennui qui créchait avec nous H24, toujours plus gros, toujours plus étouffant. Pas moyen de sortir, pas moyen de s’aérer la tête. Toutes les journées étaient pareilles. Encore et encore.
    
    Je vous ai dit que je m’appelle Agathe, au fait ? Rôh, mais j’oublie tout, navrée. Donc Agathe, c’est mon prénom. Et quand le confinement est arrivé, j’habitais sur Paris dans un appartement microscopique que je partageais avec ma petite sœur Émilie. Vous la sentez venir, la bêtise, là ? Oui ? Et bien moi à l’époque, pas du tout.
    
    Bref. Lili et moi, on vivait dans un clapier à lapins au sixième étage sans ascenseur. Du genre à se cogner contre les murs. Mais au moins, on se disait qu’on était à deux pas des cafés et des musées. Ça, c’était ce qu’on racontait avant que les cafés et les musées ferment. Ensuite ça a très vite tourné au cauchemar.
    
    Vous imaginez la scène ? Un coin salon-cuisine-salle à manger-bibliothèque-centre de recyclage ...
    ... encombré de trucs, un WC-douche où il fallait se faufiler pour entrer et une chambre tellement minuscule qu’on était obligées de dormir dans le même lit. Un espace qu’on partageait à deux, désormais, à chaque seconde de la journée.
    
    Au bout de deux jours, c’était déjà devenu pénible. Après cinq jours, c’était épouvantable. Quand internet a lâché, c’est devenu invivable. Des journées entières à regarder la télé comme des vaches à l’étable, à se prendre la tête sans arrêt pour la moindre connerie, à tourner en rond, à compter les secondes. Aller se masturber vite fait aux toilettes, j’ai essayé, c’était nul. Je me suis mise à dessiner sur le papier peint, à fabriquer des châteaux avec des bouquins, à lancer un karaoké improvisé, sans paroles ni musique. Notre cerveau supporte très mal l’ennui. On devient un peu fou, à force. On est prêt à inventer n’importe quoi, juste pour briser la monotonie.
    
    Je ne me cherche pas des excuses, j’explique.
    
    Enfin voilà. C’est dans ce contexte que ça s’est passé. Le gros dérapage.
    
    Émilie était en train de terminer la vaisselle. Ma sœur avait décidé que la vaisselle, c’était sa chasse gardée. Je crois que ça la détendait de nettoyer les plats. En tout cas, ça lui occupait un peu de temps.
    
    Ce jour-là, elle astiquait les assiettes en chantant une chanson débile et en dansant sur place. Pourquoi tout à coup, assise sur le canapé, je me suis mise à regarder ses petites fesses se balancer dans son short au rythme de la musique ? Peut-être ...
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