... d'heures en heures... - Histoires de Sexe

... d'heures en heures...

... Mais non !

Je la pensais face à moi. Mais non !

Vicieux, j’appréciai l’effleurement d’un doigt sur une bourse, tout en sentant qu’elle en avait un aussi sur son clito !

Horrible. Effroyable. Inhumain.

— T’en peux plus ! constata-t-elle plus que demander.

Que répondre ? Avouer était inutile. Nier tout autant. Aussi je fis ce que je sais mieux faire, et parfait sur l’instant, me taire.

— La longueur. Y’a qu’ça de vrai… ment… bon.

Putain tais-toi !

Ouf ! Je n’ai rien entendu. Je n’ai fait que le penser, me rassurai-je seul.

— Pas avant moi. Compris ?
— Moui.
— Pas avant que je l’dise. Compris ?
— Je vais essayer.
— C’est les p’tits joueurs qu’essayent. T’es un p’tit joueur ou un gagnant toi ?
— Je ne sais pas. Je ne joue jamais.
— Moi j’adore ça jouer. Surtout avec ça, lâcha-t-elle en m’emprisonnant les couilles d’une main. Surtout quand elles sont douces…

Merde ! Arrête ! S’il te plaît !

Encore juste une pensée.

— … et pleines, finit-elle sa phrase en les serrant.

Jusqu’à s’être donné un plaisir qu’elle ne chercha ni à dissimuler, ni à, j’en étais certain, accentuer, elle les garda en main. Elle explosa après m’avoir, enfin, autorisé à remplir cette capote d’un simple « maintenant », me tenant encore plus fermement les couilles, sans pour autant que je ne ressente la moindre douleur.

Ce fut irréel. Et si je ne n’avais pas sentis ses ongles sur mon périnée j’aurais cru rêver tant le moment semblait hors de contrôle, hors du ...

... temps, hors de moi.

Je grognais. Je tremblais. Je bavais. Elle miaulait. Elle tenait. Elle coulait. On n’était plus humain. Plus nous-mêmes. Moi plus qu’elle.

On resta quelques instants sans bouger. Sans oser même, puis elle se souleva, s’allongea, et m’embrassa.

— Je crois qu’il faut qu’t’reprennes des forces avant l’troisième round, me lança-t-elle non plus comme un nouveau défi à relever, mais comme une promesse, avant de partir aux toilettes après avoir allumé la lampe de chevet.

J’aurais pu la regarder y aller, mais non. Plus que voir, je voulais garder en mémoire plus qu’une vision, si délicieuse fût-elle. Aussi attendis-je d’entendre la porte se fermer avant de m’asseoir et, comme invité, petit-déjeuner. Un croissant avalé et jus d’orange à moitié, délaissant l’omelette qui me narguait mais trop froide pour que je l’apprécie, un peu inquiet, épiant le moindre bruit, je commençais à m’étonner du silence qui régnait dans la chambre. Que pouvait-elle bien faire sans le moindre bruit ?

J’allais me lever lorsque, enfin, j’entendis la porte de la salle d’eau s’ouvrir. Rassuré sur le coup, je mordis dans le second croissant, pensant la voir apparaître. Personne. Juste des bruits de pas.

Enfin un son connu. Elle ouvrait le placard de l’entrée. Elle le referma puis plus rien. Seul le croustillant du croissant que je croquais à pleines dents troublait un silence pesant, bourdonnant à mes oreilles à l’affût.

Le silence ne me fait pas peur. Au contraire, j’en suis ...