1. veni, vidi ... (3)


    Datte: 16/03/2022, Catégories: Hétéro Auteur: balista, Source: Xstory

    ... table !
    
    Le traiteur a fait les choses en grand et c’est vraiment succulent.
    
    Il y a juste eu une petite embrouille dans la distribution des places, profitant que sa mère n’était pas présente, Ophélie vient s’asseoir juste à côté de moi, laissant sa mère présider l’assemblée.
    
    Entre les entrées et le plat principal, un civet de chevreuil airelles, bramborovy knödliky et sauce à la crème, je sens une main se promener sur ma cuisse en reconnaissance, c’est sûr que ce n’est pas Madame, ni mon épouse, c’est cette coquine d’Ophélie qui me chauffe. Franchement, je me pose des questions quant à la suite des événements. Cela pue le drame shakespearien entremêlé de farces vaudevilliennes, on sent la lutte des lionnes entre elles. L’une sachant et l’autre l’ignorant.
    
    — Maman, pourquoi tu me donnes des coups de pieds ?
    
    — Excuse-moi, j’ai eu une crampe dans le mollet.
    
    Le père assiste, impuissant, à cette guerre larvée cachée sous le couvert de la respectabilité ; ayant lui-même mis le doigt tant dans l’engrenage que dans la minette de ma femme, il ne peut intervenir sans autre, voulant protéger son aura de père vis-à-vis de sa fille.
    
    — Tu pourrais mettre des mains sur la table s’il te plait, intervient sa mère pour faire preuve d’autorité.
    
    — Mais papa met aussi une main sous la table !
    
    Je commence à être un peu mal à l’aise, coincé entre deux tigresses qui aimeraient me manger tout cru, dont l’une a déjà commencé à servir, l’autre étant trop loin pour éviter ...
    ... de perdre sa respectabilité. Frustrée, la mère propose de prendre le dessert sur la terrasse, la température particulièrement douce s’y prêtant bien.
    
    La main érectrice de Dolmen1 se retire à regret et nous nous déplaçons, mais cette fois, Flavia, la mère l’a devancée et s’est assise à côté de moi. Il ne lui faut pas longtemps pour s’assurer que la déformation de mon futal n’est pas due à un mauvais pli du pantalon.
    
    Se penchant vers moi, elle me murmure dans l’oreille :
    
    — Je vois que tu es en forme, sans que j’y mette la patte. C’est bien. Je me réjouis.
    
    Flatteur, comme celui dont la vie dépend de celle qui l’écoute, enfin pas la vie, mais le confort.
    
    — Je ne saurai rester insensible à votre grâce et à celle de votre fille.
    
    — Ma fille ?
    
    — Elle est très belle également, tout comme sa mère, j’ajoute, malicieux.
    
    — Mais ...
    
    — Quoi, elle a le droit de ressembler à sa mère et d’être très belle, j’aime beaucoup son parfum qui est très frais.
    
    — J’avais pas remarqué, elle se parfume ?
    
    — Ah ! Le parfum des jeunes filles en fleur si chères à Proust.
    
    Le dessert étant pris, la fille restant sur ses positions, il faut trouver une suite, on parle de danse, mais il y a trop de femmes pour le nombre d’hommes. Qu’à cela ne tienne. Les couples légaux font l’ouverture et alors que le changement de mélodie se fait, c’est Ophélie qui me tombe dans les bras pour un slow. Elle se plaque contre moi, je sens son pubis à la recherche de ma tension. Elle se frotte ...