L'Humour de la Guerre - Histoires de Sexe

L'Humour de la Guerre

... entre eux, mais il était hors de question d’accepter le plan à trois que je craignais voir se profiler.

— Bon… Vous voyez les choses comment ?
— C’est-à-dire ?
— Vous me plaisez tous les deux, et si je vous plais aussi, il va falloir faire un choix, et je suis nulle en choix.

Ils rirent tous les deux, ensembles.

— Comment nous départager ? tu veux qu’on se batte ?
— Cela ne me déplairait pas, répondis-je en souriant. Mais sans violence, comme des gens civilisés !
— Je ne vois que le pierre-feuille-ciseaux ou les enchères, me lance mon guerrier du moment.
— Va pour les enchères !
— Ok mais dans ce cas, le vainqueur est un vrai vainqueur. Il gagne le droit de te donner des ordres auquel tu devras obéir.
— Non, ça vous permettrait d’en profiter tous les deux
— Ok. Alors le vainqueur s’engage à ce que tu ne touches qu’un seul homme ce soir au maximum.
— Ok. Mise à prix ?
— 10 euros, dit mon guerrier préféré.
— C’est un peu humiliant, la.
— 20 euros, répondit son voisin.
— 30.
— 50.
— 70.
— 80.
— 100.
— 120.
— 125.
— Je m’écrase, dit le taquin en reculant dans son siège.
— Hey, vous êtes radins les gars !
— Oui mais j’ai gagné, me lance mon guerrier en me tendant quelques billets. C’est ce que tu voulais ?
— C’est vrai. Et quels sont tes ordres ?
— D’abord, tu vas payer l’addition.
— Euh… C’est combien ?
— 124,50, si j’ai bien compté, me répond le taquin en souriant.
— Enfoirés.
— Ça te laisse 50 centimes, tu restes bénéficiaire !
— A tes ...

... ordres.

De retour du bar, après avoir laissé un pourboire princier de 50 centimes au serveur, je m’asseois a nouveau en face d’eux.

— Retire ton string.
— Aux toilettes ?
— Non, ici. Ta jupe est courte, c’est pas bien compliqué.

Je m’exécute, entre discrétion et maladresse.

— Bien. Maintenant, tu vas te caresser ici. Discrètement, jusqu’à l’orgasme. Pendant qu’on finit nos verres.

Cela ne dure que quelques minutes. Ces quatres yeux posés sur moi, mes doigts glissants en moi, l’effervescence des gens autour de nous, font monter en moi un plaisir rare qui explose en un plaisir immense et des tressaillements pas très glorieux pour ceux qui m’observeraient en se demandant ce qui m’arrive.

Je sors lentement de mon ivresse, encore embrumée par l’alcool.

— C’était bien ?
— Plutôt, oui. J’ai comme le sentiment que pour une raison que je n’explique pas encore, ni toi ni lui n’allez me sauter ce soir.

Ils sourient à nouveau.

— Allez, la vérité c’est que tu nous plais beaucoup, mais nous sommes fidèles… L’un envers l’autre, si tu vois ce que je veux dire.

Putain, c’est bien ma veine. Deux mecs qui cochent presque toutes les cases, et il faut qu’ils soient homo. Je rougis et souris.

— Ah ok… J’ai rien vu venir. J’espère que ça vous a bien fait marrer… Et excité aussi. J’ai passé une super soirée, mais vous vous allez baiser, pas moi.
— Attend, tu crois que nous avons terminé ? Tu dois encore m’obéir un peu… On va te le trouver, ce mec. T’as déjà couché ...