Live and let die (7)
Datte: 07/03/2022,
Catégories:
Transexuels
Auteur: Mlle_Helened, Source: Xstory
Franck rentra à Paris. Les premières réponses à ses CV arrivèrent enfin. Les entretiens se passèrent bien et la lettre de recommandation que lui avait envoyée Elizabeth lui permit de marquer de très bons points. Ses contacts étaient donc de bons augures pour la suite. Franck commençait à voir l’avenir avec optimisme.
Les deuxièmes entretiens s’enchaînèrent rapidement et quatre entreprises désiraient ardemment s’offrir ses services.
Le printemps amenait les beaux jours, ce qui ajoutait du baume au cœur du jeune homme. La mésaventure barcelonaise s’estompait.
L’euphorie ne dura qu’un temps. Les promesses d’entretien s’évanouirent. Franck s’en inquiéta et après quelques jours, osa appeler les employeurs. A chaque fois, c’était la même réponse polie : « on a préféré un autre candidat ». Et si les rappels d’entretien disparurent, il n’eut pas de nouveaux non plus. Son inquiétude se mua en angoisse puis, au fil des jours silencieux, en panique.
D’autant plus que son indemnité chômage inférieure à son salaire fondait à vue d’œil. La solution serait de changer d’appartement. Mais sans emploi pérenne, c’était mission impossible.
L’été approchait, et avec lui, les congés, synonymes de ralentissement de l’activité et par conséquent, des recrutements. Cela ne présageait rien de bon. Il refusa la proposition de ses parents de partir en vacances avec eux, prétextant beaucoup de travail pendant que sa chef serait en congés. Il espérait que sa situation s’arrangerait avant ...
... de devoir leur avouer qu’il n’avait plus de travail du tout. Eux qui étaient si fiers de lui, de son travail important à Paris, ne comprendraient pas pourquoi il avait lâché une situation aussi idyllique. Enfin, du moins vu de province.
— Franck ? Bonjour. C’est Elisabeth.
— B... Bonjour, bégaya le jeune homme surpris par cet appel.
— Tu es libre ce midi ?
— Euh, oui. Pourquoi ?
— Rejoins-moi à midi, à la brasserie devant le bureau. J’ai des choses à te dire. A tout à l’heure.
Et elle raccrocha.
Franck n’était pas surpris de la brièveté de l’appel. Elizabeth n’avait pas changé. Par contre, son angoisse monta d’un cran avec ce rendez-vous. Le ton de son ex-patronne n’était pas des plus guillerets.
C’est avec une boule au ventre qu’il se rendit au rendez-vous. La brasserie était leur cantine. Il y déjeunait avec Elizabeth, souvent rapidement, tout en continuant de travailler à côté de leurs assiettes.
Franck l’aperçut de loin, installée à une table en terrasse devant un demi de bière.
— Bonjour Elizabeth.
— Bonjour Franck, répondit-elle en se levant pour lui faire la bise. Comment tu vas ?
— Bof ... Comment ça se passe au bureau ? demanda-t-il pour changer de conversation.
— Comme d’hab’. On est très occupé. L’assistante qui te remplace n’a pas ton talent, même si elle fait beaucoup d’effort.
Franck fut gêné par le compliment. Soudain, il regretta d’être parti.
— Comment se passe ta recherche de travail ?
— Ben ... Comment dire ? ...