1. L'Ordre et la Nature


    Datte: 05/03/2022, Catégories: ffh, fbi, couplus, soubrette, cérébral, revede, Oral pénétratio, init, couplea3, Auteur: NicolasB, Source: Revebebe

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    En ouvrant la porte, Elle avait immédiatement regretté d’avoir engagé Louise. Ses boucles noires alourdies par la pluie, sa poitrine soulevée par l’effort qu’exigeait le dévers en haut duquel trônait la maison, sa peau claire où sourdait la jeunesse même animaient en Elle un instinct hostile.
    
    C’était plus par paresse que par nécessité qu’Elle l’avait fait venir afin de pourvoir aux besognes domestiques. L’affaire que lui avait laissée son père, une fabrique de draps qui allait son train, lui laissait suffisamment de temps pour tenir ce logis sans enfant. Le métier de journaliste auquel Eugène s’adonnait sans excès lui procurait le loisir d’assurer avec enthousiasme les contingences de bouche.
    
    Ce n’était en tout cas pas par orgueil. Il n’importait pas plus à l’un qu’à l’autre de tenir leur rang de classe. Ils fréquentaient de toute façon très peu. Elle se demandait donc en suivant Louise dans l’escalier, ce qui lui avait pris de faire monter cette croupe bien faite jusqu’au domicile conjugal. Depuis quand Eugène n’avait-il pas vu de mollet si galbé, de cheville si fine, de jarret si leste ? Ne portait-elle pas le loup dans la bergerie ? Telles étaient ses pensées.
    
    Elle ne s’était jamais autant impliquée dans les tâches ménagères. Elle accompagnait partout Louise, jusque dans des pièces où elle n’avait pas mis les pieds depuis plusieurs mois, tantôt la suivant, tantôt la précédant, et l’assaillant toujours d’un verbiage assidu. Et lorsqu’Elle se ...
    ... résignait à une encombrante inactivité, Elle se demandait toujours à quoi et comment Louise s’occupait. Elle parcourait alors la maison et était convaincue de découvrir à un moment ou à un autre Eugène en train de trousser la jeune femme.
    
    C’était inévitable. Seules les circonstances pouvaient donner lieu à spéculations. Glousserait-elle en se faisant peloter ? La prendrait-il à la hussarde, en vitesse et à la dérobée, lui ses pantalons aux chevilles et elle les jupons derrière les oreilles, les mains arrimées à une rampe d’escalier ? Ce n’était pas impossible. Il pouvait être sauvage et la péronnelle était probablement inexpérimentée. Lui prodiguerait-elle une fellation régulière et appliquée après laquelle il se reboutonnerait pendant qu’elle s’essuierait le coin de la bouche avec un pan de son tablier ? C’était après tout le prix normalement consenti par l’ordre à la nature.
    
    Ce qu’Elle craignait davantage, et à quoi son imagination se répandait pourtant facilement, c’était une étreinte passionnée et désordonnée à laquelle les amants se seraient livrés corps et âmes. Elle se figurait trembler les cloisons et choir les bibelots, et dans la sueur et les étoffes froissées s’épanouir le visage de Louise dont les joues étaient rougies par la pâmoison, et que fendait une bouche humide qui trahissait l’envie. Eugène, les mâchoires serrées, ferait saillir ses raideurs. Elle se levait souvent brutalement, à l’affût d’un soupir ou d’un gémissement que son imagination fertilisée par ...
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