1. Un si bel été, et ses suites (14)


    Datte: 17/02/2022, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Janus04, Source: Hds

    Un si bel été, et ses suites (14)
    
    (Comment Nicolas rencontre le petit chaperon rouge et revisite le conte)
    
    Cette nuit, dans mon lit, j’essaie de faire le point. Agnès, Cécile, mes tantes Julie et Aline, Stoyanka, Edith de B., Juliette, Rachida, Sonia… toutes ces femmes avec lesquelles j’ai fait l’amour depuis ces derniers mois, ce sont toujours elles qui ont pris l’initiative. Mon manque de confiance en moi m’a interdit de prendre l’initiative. Je décide qu’il est temps de prendre de l’assurance et de choisir moi-même ma partenaire. Mais qui ? Je passe en revue les femmes de mon entourage susceptibles de répondre à mes avances. Certaines femmes de l’immeuble, célibataires o mariées ? Certaines me plairaient bien. La boulangère, dont la réputation est sulfureuse ? Une ou deux profs qui nous font fantasmer ?... Mais en cas d’échec, c »est la honte et le ridicule assurés. Il serait plus prudent de tenter ma chance hors du cercle de relations rapproché. Comme souvent, c’est le hasard qui va résoudre le problème.
    
    Ce matin, dans le métro à l’heure d’affluence, je me retrouve projeté contre une passagère. Je m’écarte de mon mieux en m’excusant. La femme me jette un coup d’œil, un léger sourire et se tourne légèrement, son regard retrouvant l’inexpressivité qui convient aux voyageurs des transports parisiens. Nous restons durant plusieurs stations dans cette promiscuité. Je note machinalement qu’elle a un joli visage, sans doute approximativement l’âge de ma tante Julie, ...
    ... mais que ce qui attire l’attention c’est son béret rouge vif à gros pompon et l’écharpe assortie. Elle descend avant moi et disparait sur le quai.
    
    Et voilà que dans l’après-midi, sur le boulevard, alors que je n’y pensais plus, j’aperçois devant moi le béret rouge et l’écharpe ! C’est bien ma passagère du métro qui marche à vive allure, chargée de sacs estampillés d’un grand magasin. La probabilité d’une telle situation était infime et j’y vois in signe. Sans réfléchir à ce que je vais faire, j’arrive à sa hauteur :
    
    « On respire mieux dans la rue que dans le métro. »
    
    Mon inconnue tourne la tête et me jette un regard noir à travers ses lunettes, mais l’instant d’après elle fronce les sourcils, puis me reconnais. Elle esquisse un sourire :
    
    « Oui. Encore que dans les grands magasins avant les fêtes, c’est presque pire que le métro !
    
    -Vous permettez que je vous porte quelques sacs.
    
    -Oh, merci mais ils ne sont pas lourds, plutôt encombrants. »
    
    Comme j’insiste, elle m’en donne deux et nous marchons côte à côte en bavardant. Que dois-je faire à présent ? Comme nous sommes à la hauteur d’une brasserie, je me lance et lui propose d’entrer faire une pause. Elle a une seconde d’hésitation :
    
    « Je vous remercie... Oh, et puis après tout pourquoi pas, j’avoue que je meurs de soif. »
    
    Attablés devant nos verres, nous parlons de choses et d’autres. Elle est fonctionnaire, vit seule et a un petit garçon de cinq ans Entre son fils et son travail, elle a peu de temps pour ...
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