France - Histoires de Sexe

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... l’alcool à bon dos. Vous aviez envie, c’est tout. Pourquoi ne pas le reconnaître ? Et qui y a-t-il de mal à cela ? J’ai compris que vous sortiez d’un divorce. Alors…
— Vous parlez de quoi ? demande Xavier alors qu’il revient avec un plateau chargé de trucs apéritifs.
— Mais de toi, mon Chéri. Comment deux femmes qui te connaissent pourraient ne pas parler de toi ?

J’expliquai à Rachelle qu’il fallait qu’elle se méfie de toi. Que tu es un séducteur qui avance masqué. Que tu me caches. Que tu as honte de montrer que tu avais séduit une femme bien plus jeune que toi. Comme manifestement ce n’est pas par l’argent, car elle gagne plus que toi alors, quelle peut bien être la raison ?

— Eh bien, quel tableau ! Après ça, vous n’avez pas peur de rester avec nous ? Vous devriez fuir…

Je souris. Ces plaisanteries ont détendu l’atmosphère. Je me sens plus à l’aise ! Aussi je réponds du tac au tac :

— Je reste, mais c’est peut-être de moi qu’il faut vous méfier.

On rit.

On parle. On boit. On évoque nos vacances. On regarde des photos. Sur certaines, je suis avec Xavier. Manifestement, Claire nous suivait d’un œil. Que se racontaient-ils le soir dans leur chambre ?

On mange. On boit. On bavarde comme de vieux amis. On plaisante. On se moque.

— Il est tard, je vais vous raccompagner, annonce Xavier.

Je suis étonnée. Je n’ai pas vu l’heure passer. Mais aussi, inconsciemment, j’attendais qu’il se passe quelque chose. Quoi, je ne sais pas. Pourquoi Xavier m’a fait ...

... venir ? Pour me présenter à sa femme ? Comme on présente une copine à ses parents ? Pour lui demander l’autorisation ? Pourtant c’est comme une soirée classique, sauf que parfois des propos laissent penser à leur liberté. Un plan à trois ? J’y ai pensé, mais à part des compliments appuyés de Claire sur ma tenue, ma classe, ma beauté naturelle, compliments qui me faisaient rougir venant de cette femme plus jeune avec une sensualité affirmée, rien.

Et puis me voilà dans la voiture avec Xavier.

— J’espère qu’on se reverra, m’avait dit Claire en m’embrassant avec une chaleur inhabituelle.

On roule en silence. On arrive devant mon immeuble.

— Merci.
— Vous m’invitez à monter ?

Je suis étonnée de cette demande. Il est évident que, pour lui, cette soirée n’a été qu’une parenthèse, et qu’il revient au rendez-vous ou je m’étais rendue, consciente que c’était pour coucher.

— Mais votre femme ? Et aussi pourquoi m’avoir fait croire que…
— Pour être bien certain que vous aviez la même idée que moi.
— Mais votre femme ? Pourquoi ?
— Je voulais que vous fassiez connaissance.
— Ce n’est pas un peu pervers ?
— Probablement, mais j’assume…
— Et si vous montez, en rentrant vous allez lui raconter ?
— Oui.
— C’est étrange comme relation.
— C’est vrai. Mais chacun y trouve son compte.
— Vous, peut-être, mais moi ? J’ai l’impression d’être un trophée que vous voulez apporter à votre femme.
— Pas du tout. Vous êtes la femme que je rêve de tenir dans mes bras. Vous me ...